A Taïwan, les électeurs sanctionnent l’adversaire pro-chinois de la présidente

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Han Kuo-yu, maire de Kaohsiung  élu en novembre 2018, parle aux médias, le 6 juin 2020 à Kaohsiung, Taiwan.
Han Kuo-yu, maire de Kaohsiung  élu en novembre 2018, parle aux médias, le 6 juin 2020 à Kaohsiung, Taiwan. AP

Sa chute aura été aussi rapide que son ascension. Han Kuo-yu, rival malheureux de la présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, à l’élection présidentielle de janvier 2020, a perdu samedi 6 juin son mandat de maire de Kaohsiung, la grande ville du Sud. Un revers qui affaiblit encore un peu plus le Kuomintang (KMT), parti favorable à un rapprochement avec la Chine.

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Han Kuo-yu avait été élu en novembre 2018 maire de Kaohsiung, une ville du sud du pays acquise au DPP (Parti démocrate progressiste) depuis vingt ans. Beaucoup avaient analysé cette victoire comme un moment-clé de la vie politique taiwanaise et les prémices de la défaite de la présidente de la République, Tsai Ing-wen, élue en 2016. Fort de ce succès, Han Kuo-yu, 62 ans, parfois qualifié de « Trump taïwanais », avait réussi à surmonter les réserves des caciques du KMT à son égard et à se faire désigner candidat du parti à la présidentielle de 2020, contre Tsai.

Mais les électeurs de Kaohsiung n’ont pas apprécié qu’il se serve de la mairie comme d’un simple tremplin pour une carrière nationale. Qu’il se mette en congé de la mairie durant trois mois pour la campagne présidentielle semble en avoir ulcéré un grand nombre. Un groupe d’activistes pro-indépendantistes, Wecare Kaohsiung, a alors lancé une procédure de révocation de l’édile. Cette possibilité prévue par la loi avait déjà été mise en œuvre une douzaine de fois mais n’avait, jusqu’à présent, jamais abouti. Pour être valable, la pétition demandant le « rappel » de l’élu doit être signée par 13 % des électeurs. Le jour du scrutin, il faut qu’au moins 25 % des électeurs inscrits votent pour le rappel et bien sûr qu’ils soient plus nombreux que ceux qui votent contre. Cette fois, toutes ces conditions ont été remplies. Alors qu’il y a 2,29 millions d’électeurs inscrits, la pétition a été signée par plus de 377 000 personnes.

Samedi 6 juin, alors que 42,14 % des électeurs se sont rendus aux urnes et qu’il fallait qu’au moins 574 996 votent pour le rappel, l’immense majorité des participants – 939 090 personnes – a voté pour la révocation, alors que seulement 25 051 ont voté contre. Au lieu de mobiliser ses électeurs, Han Kuo-yu les avait appelés à s’abstenir. Le DPP, présidé par Tsai Ing-wen, avait fait l’inverse. Avec succès. En fait, la révocation a même eu plus de partisans que Han Kuo-yu n’avait eu d’électeurs (892 545) à l’automne 2018. M. Han a reconnu sa défaite. Samedi, la soirée a par ailleurs été endeuillée par la mort d’un de ses principaux conseillers, Hsu Kun-yuan, tombé par la fenêtre de son appartement, au dix-septième étage. Des élections doivent maintenant être organisées dans un délai de trois mois.

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