A Standing Rock, le réveil de la jeune fierté « indigène »

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Mobilisés en 2016 contre le passage d’un oléoduc sur la réserve indienne du Dakota du Nord, de nombreux jeunes y ont trouvé une cause, et une identité.

Par Publié aujourd’hui à 19h45

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L’entrée du plus grand camp d’opposants au passage de l’oléoduc Dakota Access Pipeline (DAPL) sur la réserve de Standing Rock (Dakota du Nord), le 22 Février 2017.
L’entrée du plus grand camp d’opposants au passage de l’oléoduc Dakota Access Pipeline (DAPL) sur la réserve de Standing Rock (Dakota du Nord), le 22 Février 2017. Terray Sylvester / REUTERS

Ils sont jeunes, activistes et se décrivent comme la « septième génération ». L’expression vient d’une prophétie de 1877, prêtée à Crazy Horse. Quelques jours avant sa mort, le chef sioux prédit qu’après maintes et maintes souffrances, « la nation rouge » se relèvera. « Je vois un temps de sept générations, avance-t-il, quand toutes les couleurs de l’humanité se rassembleront au pied de l’arbre sacré, et que la terre redeviendra un seul cercle».
La septième génération, c’est la génération Standing Rock, du nom de la réserve du Dakota du Nord où s’est déroulé le plus grand combat écologiste des dernières années aux Etats-Unis. Entre août 2016 et février 2017, des milliers d’activistes ont campé à la confluence du Missouri et de la rivière Cannon Ball pour tenter d’empêcher la construction de l’oléoduc Dakota Access Pipeline (DAPL). Ils se sont enchaînés aux bulldozers, ils ont essuyé des tirs de lacrymogènes et des jets de canons à eau par des températures polaires. Ils ont affronté les chiens des vigiles de sécurité, les arrestations. Trois cents tribus étaient représentées, une unité jamais vue.

« Water Protectors »

« C’était beau. C’était notre Wounded Knee. Le point d’ancrage sur lequel reviendra notre génération », dit Sky Roosevelt-Morris, une étudiante de Denver vêtue d’un tee-shirt « Fuck colonialism » et d’un collier « Resist ». « On ne verra peut-être plus jamais ça mais c’est dans notre mémoire. Notre mémoire génétique. » La fumée montait des tipis, les gens chantaient, parlaient leur langue. « C’était la vision de comment ça aurait été sans l’invasion européenne, si on nous avait laissés seuls», dit Eryn Wise, de l’association Seeding Sovereignty (« Faire pousser la souveraineté ») créée après l’occupation.

Les « water protectors » – le nom qu’ils se sont donné, de « protecteurs » de l’eau – n’ont rien obtenu. L’oléoduc, suspendu par Obama puis relancé par Trump a été construit. En juin, Energy Partners a même demandé l’autorisation de l’agrandir. Mais leur mot d’ordre « No DAPL » a fait le tour du monde et l’expérience les a transformés. « Ça a été un rite de passage », décrit l’anthropologue Alexis Bunten, de l’ONG Bioneers.

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