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La mission militaire européenne Sophia a accepté, pour la première fois et dans des conditions strictes, d’ouvrir à un journaliste l’une des formations qu’elle dispense depuis 2016.
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« Vous ne pourrez pas rester au-delà d’une matinée » ; « Tout sujet politique doit être évité » ; « Vous ne pourrez pas interviewer les élèves »… Après plusieurs demandes, la mission militaire européenne Sophia a accepté, pour la première fois et dans des conditions strictes, d’ouvrir à un journaliste l’une des formations qu’elle dispense depuis 2016 à des gardes-côtes et d’autres membres de la marine libyenne.
En ce mois de septembre, sur la base navale de Split (Croatie), onze militaires libyens participent à un cours avancé de plongée sous-marine, dispensé par d’anciens membres des forces spéciales croates. Dans une salle de classe, on les retrouve en tenue, chemises bleues, pantalons marine, mocassins noirs et casquettes neuves sur lesquelles a été brodé au fil jaune, en anglais, « Libyan Navy ». Ils s’appellent Said, Aymen, Tabal… La plupart sont sous-officiers et ont entre 20 et 35 ans. Au tableau, un instructeur, traduit en arabe par un interprète, déroule le programme de la journée.
Volet controversé de l’aide apportée par l’Union européenne (UE) à la Libye pour lutter contre l’immigration clandestine, le soutien aux gardes-côtes a accompagné le désengagement des secours venus des Etats membres en Méditerranée centrale et le transfert à la Libye de la coordination des sauvetages au large de ses côtes, autrefois assumée par l’Italie. L’opération Sophia avait été lancée en 2015 après une série de naufrages afin de « démanteler les modèles économiques des passeurs ». A la demande de Rome, elle a par la suite été privée de ses navires pour se concentrer sur la surveillance aérienne.
Résultat, une fois sur deux, les migrants qui tentent de rejoindre l’Europe en prenant la mer sont interceptés par les Libyens et, par conséquent, ramenés dans le pays, alors même que les Nations unies (ONU) martèlent qu’au regard du droit maritime international, les ports de la Libye ne sont pas sûrs. Depuis le début de l’année, ces interceptions ont concerné 6 382 migrants, d’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
5 000 euros par élève
Dans les eaux du port militaire de Split, qu’irradie un soleil de plomb, plusieurs exercices sont répétés ce matin-là : l’un consiste à soulever et déplacer, par l’intermédiaire de ballons gonflés d’air, un bloc de 320 kg ; l’autre vise à découper des canalisations au moyen d’une scie hydraulique sous-marine.
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