A Sotchi, Poutine exhorte Erdogan à « détruire le foyer terroriste » d’Idlib, en Syrie

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Ankara veut instaurer une zone tampon dans le nord de la Syrie et chasser les forces kurdes près de ses frontières, alors que Moscou et Téhéran souhaitent que les forces syriennes garantissent la sécurité de cette zone.

Par Isabelle Mandraud Publié aujourd’hui à 19h10

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Le président iranien, Hassan Rohani, le président russe, Vladimir Poutine, et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à Sotchi (Russie), le 14 février.
Le président iranien, Hassan Rohani, le président russe, Vladimir Poutine, et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à Sotchi (Russie), le 14 février. Sergei Chirikov / AP

Le départ proclamé des troupes américaines de Syrie a perturbé le sommet organisé entre Vladimir Poutine, Recep Tayyip Erdogan et Hassan Rohani, à nouveau réunis, jeudi 14 février, à Sotchi, dans le sud de la Russie, pour la quatrième fois depuis 2017. Salué comme un « pas positif » par le chef du Kremlin, le retrait de quelque 20 000 soldats américains annoncé par Donald Trump, sans précision de calendrier encore à ce jour, pourrait modifier l’équilibre des forces sur le terrain. « Nous ne savons pas ce qui va arriver », a prudemment commenté le dirigeant turc.

Allié sur le terrain en Syrie, le trio formé par la Russie, la Turquie et l’Iran, qui se retrouvait pour la première fois depuis la décision prise par Washington, a éprouvé des difficultés dans ce contexte, malgré les sourires et les poignées de mains, à surmonter ses divergences de vue sur le contrôle de régions-clés du pays déchiré par huit années de guerre.

D’un côté, le Kremlin piaffe d’impatience et fait pression sur Ankara pour lancer une offensive sur la province d’Idlib, où les rebelles du groupe Hayat Tahrir Al-Cham lié à Al-Qaida ont renforcé leur emprise, jusqu’à dominer « 90 % du territoire », selon la diplomatie russe ; de l’autre, Ankara, qui a positionné ses troupes près de la ville de Manbij, veut instaurer une zone tampon dans le nord de la Syrie, et chasser les forces kurdes près de ses frontières, alors que Moscou, tout comme Téhéran, souhaite que les forces syriennes garantissent la sécurité de cette zone.

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Dans la province d’Idlib, a insisté M. Poutine, « le cessez-le-feu ne signifie pas que nous devons accepter la présence de groupes terroristes. Par conséquent, je suggère d’examiner les mesures concrètes que la Russie, la Turquie et l’Iran pourraient prendre pour détruire complètement le foyer terroriste ». La veille, déjà, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait laissé libre cours à l’agacement de la Russie en fustigeant « l’existence interminable de ce nid terroriste ». L’accord pour la création d’une zone de désescalade à Idlib, conclu en septembre, a manifestement fait long feu aux yeux du Kremlin.

« Nous avons déjà parcouru un long chemin, je suis convaincu que nous pourrons donner un nouvel élan à la normalisation de la situation en Syrie, a exhorté jeudi M. Poutine en s’entretenant au préalable en tête-à-tête avec son homologue turc. Si nous cherchons un compromis, nous réussirons sans aucun doute. » Le retrait américain est « un des plus grands défis à venir », lui a répondu M. Erdogan, ajoutant : « L’intégrité territoriale de la Syrie ne sera préservée que si Manbij et l’est de l’Euphrate sont débarrassés des YPD [Unités de protection du peuple, une milice kurde soutenue par les Etats-Unis mais considérée comme un groupe terroriste par Ankara]. »

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