à Sibiu, les Vingt-Sept se lancent dans la bataille des postes

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Chefs d’Etat et de gouvernement ont commencé, dans un sommet en Roumanie, à préparer les nominations des principaux dirigeants européens dans la perspective du scrutin du 26 mai, mais les choix s’annoncent compliqués.

Par Cécile Ducourtieux et Philippe Ricard Publié aujourd’hui à 04h59, mis à jour à 07h27

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Tour de table des chefs d’Etat et de gouvernement lors du sommet de Sibiu en Roumanie, le 9 mai.
Tour de table des chefs d’Etat et de gouvernement lors du sommet de Sibiu en Roumanie, le 9 mai. Ludovic Marin / AP

Tous ont fait vœu d’unité pour nourrir une campagne pour les élections européennes, du 23 au 26 mai, qui ne décolle pas. Mais les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept ont lancé les grandes manœuvres pour désigner les principaux dirigeants des institutions bruxelloises, jeudi 9 mai lors d’un sommet sans véritable enjeu à Sibiu en Roumanie.

Officiellement, il s’agissait de parler calendrier afin de se mettre d’accord au plus vite après le scrutin, sans laisser le champ libre aux forces europhobes « pour mettre le bordel », comme le résume Joseph Daul, le président du Parti populaire européen (PPE, droite). Un sommet a été annoncé pour le 28 mai dans l’espoir de trancher en juin. Mais la cacophonie a vite fait d’émerger.

Dans une Europe où les rapports de force sont rebattus par la perspective du Brexit, la question est explosive : qui pour remplacer Jean-Claude Juncker, le président de la Commission ? Mais aussi Donald Tusk au Conseil européen, Antonio Tajani au Parlement et Federica Mogherini au poste de haute représentante pour les affaires étrangères ? Le carroussel va devoir respecter un savant dosage géographique, politique et « il faudra des femmes », insistent les dirigeants de l’Union. En toile de fond se pose aussi la question du patron de la Banque centrale européenne, après le départ de Mario Draghi d’ici à la fin de l’année. Autant de sujets qui suscitent des appétits contradictoires, en particulier entre Paris et Berlin.

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Emmanuel Macron très remonté

Pierre angulaire, la présidence de la Commission risque de provoquer une épreuve de force entre le Parlement et le Conseil. Les Etats ne veulent pas céder, comme en 2014, aux choix des grandes familles politiques soutenant pour la plupart un « Spitzenkandidat », un chef de file, susceptible de remplacer M. Juncker, si sa formation arrive en tête. Emmanuel Macron a martelé jeudi son refus d’une telle procédure : « Nous devons en tout cas éviter le compromis sur le moins bon candidat ».

Un front semble se dessiner contre Manfred Weber, le candidat conservateur du PPE. Alexis Tsipras, le premier ministre grec de gauche, et surtout son homologue hongrois Viktor Orban, qui ne pardonne pas sa récente suspension du PPE au Bavarois, ont répété qu’ils ne le soutiendront pas pour la présidence de la Commission.

Pour l’heure, cependant, le jeu semble encore très ouvert. Et pour cause : beaucoup dépendra du résultat du 26 mai, évidemment, et de l’attitude du Parlement européen. Si le PPE arrive nettement en tête à l’issue du scrutin, il sera difficile d’écarter sans ménagement Manfred Weber. Il dispose de quelques alliés de poids : la CSU, son parti, mais surtout la CDU, pilier du PPE, dont la patronne, Annegret Kramp-Karrenbauer, lui a plusieurs fois marqué son soutien. La chancelière Merkel doit participer à deux meetings de fin de campagne, à Zagreb et à Munich, aux côtés de M. Weber. Quant à l’intéressé, il a promis à Sibiu « une crise institutionnelle » si les eurodéputés ne parvenaient pas à peser face aux gouvernements.

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