A Séoul, les vertus apaisantes des œuvres de David Hockney

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Exposé pour la première fois de manière aussi complète en Asie, l’artiste britannique bénéficie de l’engouement des Sud-Coréens pour l’art contemporain

Par Philippe Mesmer Publié aujourd’hui à 03h44

Temps de Lecture 4 min.

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« A Bigger Splash » (1967), oeuvre majeure de l’artiste David Hockney, exposée au musée britannique Tate Britain à Londres, en mai 2017.
« A Bigger Splash » (1967), oeuvre majeure de l’artiste David Hockney, exposée au musée britannique Tate Britain à Londres, en mai 2017. DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP

LETTRE DE SEOUL

50 000 tickets partis en prévente, 25 000 vendus depuis l’ouverture le 22 mars, la venue de stars de la K-Pop du groupe BTS et des visiteurs qui savourent. L’exposition David Hockney au musée d’arts de la ville de Séoul (SeMA) rencontre un succès aussi fulgurant que déroutant, surprenant agréablement ses organisateurs.

Fruit d’un projet initié en 2017, l’exposition est la première de grande envergure jamais consacrée en Asie à l’artiste britannique né en 1937. Une première l’avait été à Tokyo dans les années 1980 mais se limitait à ses travaux de gravure. Une fois terminée le 8 août, l’exposition du SeMA partira pour Pékin en Chine.

Organisée en collaboration avec le musée britannique Tate Britain, elle présente de manière chronologique 133 œuvres, depuis les années d’étudiant en art passées par David Hockney à Bradford, jusqu’à ses réalisations les plus récentes. Certaines œuvres majeures, comme The Bigger Splash (1967) ou encore ses travaux monumentaux comme les Yorkshire landscapes, sont exposées.

Risque politique

Une centaine d’œuvres viennent de Tate Britain, les autres de sept collections privés. Le musée en souhaitait un catalogue encore plus riche mais certains collectionneurs sont apparus réticents, évoquant le risque politique dans la péninsule. 2017 avait été marquée par une exacerbation des tensions après des tirs de missiles et un essai nucléaire par la Corée du Nord.

Le financement n’a pas non plus été aisé pour une institution dépendant en partie de fonds publics. Jamais le SeMA n’avait organisé un événement aussi onéreux – autour de 2,4 millions de dollars, dont la moitié pour les assurances et Tate Britain, selon certaines sources.

Le pari est pour l’instant réussi pour le SeMA. Ce musée, créé en 1988 au moment des Jeux olympiques de Séoul, ville qui n’en avait pas à l’époque, a emménagé en 2002, au moment de la Coupe du monde de football, dans les locaux ayant abrité la cour suprême japonaise pendant la période coloniale (1910-1945).

Ce succès tient à certaines innovations et à une évolution plus profonde du rapport à l’art en Corée du Sud. Rompant avec la tradition voulant que les expositions se montent en association avec un média traditionnel, un grand quotidien par exemple, les organisateurs ont choisi de coopérer avec Kakao, réseau social numéro un dans ce pays ultra-connecté.

Ce géant de la technologie a mobilisé sa filiale Melon, autrefois spécialisée dans le streaming musical puis entrée sur le marché de la vente de place de concerts avant d’être reprise en 2017 par Kakao. « Les œuvres de David Hockney forment un bon contenu. Nous avons utilisé tous les services de Kakao, de paiement ou encore liés à la mobilité, pour promouvoir l’événement », explique Chelsea H., chargée de la vente des tickets chez Kakao.

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