A Rome, Matteo Salvini réussit à rassembler toutes les droites derrière sa bannière

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« Nous reviendrons bientôt au gouvernement, et nous rentrerons par la grande porte », a assuré le leader de l’extrême droite devant plusieurs dizaines de milliers de personnes.

Par Publié aujourd’hui à 05h24

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Matteo Salvini prend un bain de foule lors d’un rassemblement de l’opposition de droite, à Rome, le 19 octobre.
Matteo Salvini prend un bain de foule lors d’un rassemblement de l’opposition de droite, à Rome, le 19 octobre. REMO CASILLI / REUTERS

La clameur a raisonné sur la façade en marbre de Saint-Jean-de-Latran quand il est monté sur la scène, devant une marée de drapeaux et d’écrans géants. Devant l’imposante basilique posée au cœur de Rome, Matteo Salvini a rassemblé ses troupes samedi 19 octobre dans l’après-midi, et plus largement l’opposition de droite au gouvernement de Giuseppe Conte. Un mois et demi après la formation de l’alliance entre le Parti démocrate (PD, centre gauche) et le Mouvement 5 étoiles (populiste, antisystème), celui qui est devenu le chef de l’opposition après la crise politique estivale, avait fait de ce grand rendez-vous la première manifestation nationale pour promettre de « renvoyer à la maison » ses anciens alliés au pouvoir tout comme la gauche.

Avec plusieurs dizaines de milliers d’Italiens qui ont convergé de toutes les régions de la péninsule, (les organisateurs ont annoncé 200 000 personnes), le rendez-vous a été un succès. Il faut dire que ce grand meeting organisé sous un beau soleil d’octobre est d’abord le résultat de la puissance d’organisation de la Ligue, qui avait mobilisé plus de 400 cars et une dizaine de trains vers la capitale. Dans la foule, plusieurs générations mêlant les nostalgiques du berlusconisme aux jeunes loups de la Ligue, casquette du « capitaine » (le surnom de Matteo Salvini) vissée sur la tête, jusqu’aux militants de l’ultra-droite radicale de Casa Pound.

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Silvio Berlusconi présent

Convoquée autour du slogan « la fierté italienne » cette manifestation populaire avait pour ambition de reformer la coalition de droite rassemblant la Ligue, le parti Forza Italia de Silvio Berlusconi et Fratelli d’Italia, la formation post-fasciste de Georgia Meloni. Avec 37 % des voix, elle avait triomphé aux élections législatives de mars 2018, devant la formation de Beppe Grillo. « Aujourd’hui c’est la droite qui est plus forte dans ce pays et ce n’est pas elle qui est aux manettes, cherchez l’erreur » souffle Enrico, un ingénieur informaticien. Agitant un drapeau tricolore marqué du logo de Fratelli d’Italia, il a fait le voyage depuis la Calabre avec sa fiancée.

Avant de monter sur scène, Matteo Salvini envoie ses lieutenants répéter les rengaines du parti d’extrême droite. « Le Parlement ne représente plus le peuple ! », lance le sénateur léguiste Alberto Bagnai déclenchant des appels aux élections dans la foule. Elus locaux, maires et gouverneurs de la Ligue ou de Forza Italia se succèdent avant que les chefs politiques ne passent derrière le micro. L’ancien premier ministre Silvio Berlusconi, dont la présence au meeting a été confirmée au dernier moment, rappelle que la mission de son parti est de « libérer les citoyens de l’oppression fiscale, judiciaire et bureaucratique », suscitant des applaudissements nourris. Si la foule écoute benoîtement le vieux leader, certains manifestants montrent néanmoins de l’impatience et appellent « Matteo » sur la scène.

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