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Ils sont quadragénaires, ont déjà exercé de hautes responsabilités, mais aspirent à poursuivre leur ascension. La présidentielle de 2020 devait sonner l’heure du renouvellement. Problème : leurs aînés, aux commandes depuis trois décennies, ne semblent guère pressés de transmettre le témoin.
On attend le président au sous-sol du palais. Ce mercredi matin, comme le veut la tradition, le gouvernement est au grand complet pour commencer le Conseil des ministres. Dans un coin, une petite bande discute. Il y a là les secrétaires d’État Belmonde Dogo, Épiphane Zoro et Brice Kouassi, qui viennent de faire leur entrée dans l’exécutif, Abdourahmane Cissé, qui quitte son poste de conseiller du président pour retrouver un portefeuille, Félix Anoblé et Mamadou Touré, promus ministres, et Souleymane Diarrassouba, chargé du Commerce et de l’Industrie.
Tous ont moins de 50 ans, beaucoup d’ambition et le vent en poupe : ce sont les golden boys du gouvernement. Quarante-trois ans pour la première, 49 ans, 38 ans… Ces « petits jeunes » se connaissent depuis des années, ils se soutiennent et ne cessent de monter.
Mépris et méfiance
« Qu’est-ce que vous faites, là, à comploter tous ensemble ? Je vous préviens, quand on dit que le pouvoir va revenir à une nouvelle génération, c’est de nous qu’il s’agit. Pas de vous ! » met en garde l’un des caciques du régime. Il sourit, mais le cœur n’y est pas. S’inquiète-il, du haut de ses 65 ans ? Depuis le remaniement de septembre, on se sent un peu tassé dans la petite salle du Conseil, entre vieux éléphants et jeunes loups de la République. Il n’y a pas de place pour tout le monde. Il le sait, les quadras sont décidés à lui griller la priorité.
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