A Portland, les « antifas » à l’assaut de la police après qu’elle a abattu l’un des leurs

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Manifestants anti-violences policières et forces de l’ordre se font face, le 4 septembre à Portland (Oregon).

L’accalmie a été de courte durée à Portland. Lundi, 95e jour de la mobilisation antiraciste, avait vu une manifestation et quelques feux de poubelles devant la résidence du maire, le démocrate Ted Wheeler, accusé de complaisance envers les militants d’extrême droite venus deux jours plus tôt défiler avec armes et pick-up dans le fief de Black Lives Matter (BLM), en plein centre-ville. Mardi et mercredi, un calme relatif était revenu.

Jeudi et vendredi, les « antifas » sont de nouveau partis à l’assaut des forces de l’ordre pour venger la mort d’un de leurs camarades, Michael Reinoehl, tué par la police près de Lacey (Etat de Washington), à deux heures de route de Portland. Et la ville s’attend à de nouvelles manifestations samedi, le traditionnel week-end de Labor Day coïncidant avec le centième jour de protestations dans une ville qui détient maintenant le record de mobilisation contre les brutalités policières.

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Reinhoehl, 48 ans, était soupçonné du meurtre d’Aaron Jay Danielson, 39 ans, un membre du groupuscule d’extrême droite Patriot Prayer, tué d’une balle dans le torse le 29 août après la manifestation motorisée de partisans de Donald Trump. Le drame avait marqué une nette escalade dans la tension qui règne à Portland depuis la mort de George Floyd, le 25 mai, à Minneapolis.

Vendredi, Facebook et Instagram ont fermé le compte de Patriot Prayer et de son fondateur Joey Gibson, conformément à leur pratique de « bannir les milices violentes de [leurs] plates-formes ». Basé à la lisière de l’Oregon et de l’Etat de Washington, le groupe ne s’était pas manifesté publiquement avant l’élection de Donald Trump.

Présence d’arme non confirmée

Dès le lendemain de la fusillade, les réseaux sociaux de droite avaient diffusé le nom du suspect et sa photo, affirmant qu’il était l’homme en tee-shirt blanc et casquette noire que l’on aperçoit sur les vidéos amateurs approchant Aaron Danielson, lequel semble agiter une bombe lacrymogène. Son profil avait été décortiqué, et ses proclamations politiques portées à charge (« Je suis 100 % “antifa” », déclarait-il en juin), de même que ses confrontations précédentes avec les forces de l’ordre, notamment son arrestation le 5 juillet pour possession d’une arme à feu chargée. Quelques heures avant le dénouement, Donald Trump avait lui-même réclamé des têtes. « Pourquoi la police de Portland n’arrête pas celui qui a tué de sang-froid Aaron Jay Danielson ? Faites votre job, et faites-le vite. Tout le monde sait qui est ce voyou. »

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