A Naples, un sommet franco-italien de réconciliation sur fond d’épidémie

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Emmanuel Macron et Giuseppe Conte, à Naples, le 27 février.
Emmanuel Macron et Giuseppe Conte, à Naples, le 27 février. Andrew Medichini / AP

« Quand on se souvient d’où on en était il y a à peine un an… » Sous les immenses plafonds du Palazzo Reale de Naples, ce diplomate français s’étonnerait presque du chemin parcouru en à peine quelques mois. En février 2019, une visite en France du vice-premier ministre, Luigi Di Maio, venu soutenir des « gilets jaunes » dans les environs de Paris, avait provoqué le rappel de l’ambassadeur français à Rome, et une crise inédite entre les deux pays. Entre Paris et Rome, les relations étaient au plus mal depuis l’après-guerre.

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Un an plus tard, le président du conseil italien, Giuseppe Conte, et le président français, Emmanuel Macron, se retrouvent sous les ors du Palazzo Reale de Naples, flanqués d’une cohorte de ministres — onze côté français, douze côté italien, dont Luigi Di Maio, devenu ministre des affaires étrangères — pour un 35sommet bilatéral placé sous le signe de la réconciliation et de la solidarité face à la crise du coronavirus. Et de part et d’autre, les tensions paraissent complètement oubliées.

Malgré l’urgence sanitaire en France, qu’Emmanuel Macron a marqué en visitant quelques heures plus tôt l’hôpital parisien de la Pitié-Salpétrière, le président français n’a pas renoncé à la visite culturelle qui avait été programmée en début d’après-midi, comme prélude au sommet.

Les délais étaient serrés et l’ensemble a été exécuté au pas de course ; une visite du théâtre San Ferdinando, celui du dramaturge Edoardo Da Filippi, pour lequel Emmanuel Macron a toujours affirmé son admiration, une promenade dans les rues du centre historique, sous un soleil printanier, sans escorte visible et avec salutations aux passants, un arrêt dans une célèbre pâtisserie pour un café au comptoir agrémenté d’une part de baba, sans compter une étape par la Chapelle Sansevero, pour y admirer le stupéfiant Christ voilé de Giuseppe Sanmartino… voilà donc pour les belles images et le pittoresque.

Les rituels accords industriels bilatéraux

Au niveau politique, le menu était également très copieux. Il s’agissait tout d’abord de mettre en valeur les rituels accords industriels bilatéraux qui sont l’ordinaire de ce genre de sommet. Ainsi, les deux gouvernements ont-ils formalisé leur soutien à la naissance de l’entreprise de construction navale militaire Naviris, formée de l’alliance du français Naval Group et de l’Italien Fincantieri, et réaffirmé leur appui aux travaux en cours du tunnel Lyon-Turin, naguère à l’origine de nombreuses tensions franco-italiennes. Parallèlement à cela, ils ont fait état de leur plein accord en ce qui concerne la politique migratoire, le dossier libyen, la situation humanitaire en Syrie (Emmanuel Macron accusant le régime de Bachar Al-Assad et ses alliés d’être responsables d’un « scandale humanitaire » à Idlib), ou même le nécessaire assouplissement des règles de fonctionnement de la zone euro, sur lequel Paris et Rome veulent se coordonner pour faire avancer leurs revendications.

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