A Moscou, le maréchal Haftar refuse de signer un projet de cessez-le-feu sur la Libye

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Le maréchal Khalifa Haftar, chef de l’Armée nationale libyenne (à droite) et le ministre russe de la défense, Sergueï Choïgou, le 13 janvier à Moscou.
Le maréchal Khalifa Haftar, chef de l’Armée nationale libyenne (à droite) et le ministre russe de la défense, Sergueï Choïgou, le 13 janvier à Moscou. REUTERS

Revers passager ? Ou nouvel échec dans la longue chronique des déboires diplomatiques autour de la Libye ? Les négociations visant à la signature d’un cessez-le-feu, convoquées lundi 13 janvier à Moscou sous le double parrainage des Russes et des Turcs, se sont achevées dans une confusion qui laisse entière l’incertitude autour de l’évolution du conflit libyen. Si Faïez Sarraj, le chef du gouvernement d’accord national (GAN) siégeant à Tripoli – et reconnu par la communauté internationale – a signé le projet de cessez-le-feu, le maréchal dissident Khalifa Haftar, patron de l’Armée nationale libyenne (ANL), a pour sa part quitté Moscou mardi matin sans parapher le document.

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La réunion de Moscou visait à graver dans le marbre un cessez-le-feu entré en vigueur avec un succès relatif, dimanche 12 janvier à minuit, mais qui, en l’absence d’un document signé entre les deux camps rivaux, demeure fragile. Les forces loyales au GAN de Tripoli, comme les troupes de l’ANL d’Haftar, n’avaient consenti à une pause dans les combats qu’en vertu d’un engagement verbal à donner une chance à l’appel à un cessez-le-feu, lancé conjointement, le 8 janvier, à Istanbul, par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et son homologue russe, Vladimir Poutine. Il restait toutefois à formaliser un accord plus contraignant sur la durée et, surtout, ouvrant la voie à une solution politique qu’un sommet international sur la Libye prévu à Berlin – vraisemblablement le 19 janvier – est censé solenniser.

« Les Russes et les Turcs n’y arriveront pas tout seuls »

Alors que la « bataille de Tripoli », déclenchée par l’ANL d’Haftar contre le GAN de Sarraj, est entrée dans son dixième mois, le semi-échec de la réunion de Moscou donne la mesure de l’impasse diplomatique et militaire qui persiste. L’émergence d’un condominium turco-russe dans la médiation sur la Libye, censé se substituer aux efforts défaillants des Européens, n’a pas encore prouvé son entière efficacité, en tout cas pour ce qui concerne l’influence attribuée à Moscou sur le maréchal Haftar. « Les Russes et les Turcs n’y arriveront pas tout seuls », commentait, lundi, un diplomate français à Paris.

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A Moscou, les négociations ont duré plus de cinq heures dans une annexe du ministère russe des affaires étrangères, en présence d’officiels égyptiens et émiratis, s’ajoutant aux Russes et aux Turcs, qui parrainaient les échanges. A aucun moment, MM. Sarraj et Haftar ne se sont rencontrés physiquement. L’âpreté de ces discussions pouvait aussi se lire sur le visage fermé du ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui s’est contenté, lundi soir, d’une brève déclaration indiquant que, si Faïez Sarraj avait d’ores et déjà signé le document, Khalifa Haftar réservait sa réponse au lendemain.

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