à Milan et Bergame, la délivrance et la peur

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Milan.Italy.18.5.20. Navigli center of Milan during the aperitivo time, many people come to navigli for the first time after spend 3 mounth of quarantine. The law impose social distance of 1 meter and wearing the mask also in open space

Gabriele Micalizzi / Cesura pour «Le Monde»

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Publié aujourd’hui à 11h27

Le contraste ne pouvait guère être plus saisissant. En Lombardie, pour la principale étape, lundi 18 mai, du déconfinement dans la région la plus meurtrie d’Europe, rien ne pouvait différer davantage que les ruelles désertes de la ville haute de Bergame en fin de matinée et les berges animées du Naviglio Grande de Milan en fin d’après-midi. D’un côté, la peur et la prudence. De l’autre, le sentiment que la crise est passée et la vie retrouvée.

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Premier pays d’Europe à avoir confiner sa population en février et mars afin de tenter d’enrayer l’épidémie de Covid-19, l’Italie déconfine par étapes. Une première levée ténue des restrictions a eu lieu le 4 mai et il reste encore des dates sur le calendrier : le 25 mai (gymnases et piscines), le 3 juin (liberté de circulation entre régions et aux frontières européennes), le 15 juin (théâtres et cinémas)… Pour les Italiens, même si les régions ont une large marge de manœuvre pour s’adapter aux lignes directrices fixées par le gouvernement, la date cruciale était ce 18 mai, avec le retour sur les lieux de travail et la réouverture des magasins, restaurants et cafés.

Le maire de Milan, Beppe Sala, profite de la réouverture des magasins.
Le maire de Milan, Beppe Sala, profite de la réouverture des magasins. Gabriele Micalizzi / Cesura pour «Le Monde»

A Milan, ce lundi matin, le maire de la ville, Giuseppe Sala, se promène près de chez lui, Via Solferino. Il passe chercher des vêtements d’été commandés chez ses amis Ludovica et Genoveva, qui tiennent la boutique The Store, puis achète une pastèque à l’épicerie Galantino. Heureux de la reprise du travail et de la réouverture des magasins, M. Sala vient d’avoir un appel de la société qui gère les transports publics. « Il semble que métros et tramways fonctionnent bien, dit-il, mais ils sont relativement vides : les gens sont encore prudents et préfèrent la voiture ou le vélo. »

Survie des bistrots

Le maire de Milan souligne ses préoccupations du moment. « Les problèmes principaux sont les mesures obligatoires de distanciation sociale dans les restaurants et cafés et l’absence de touristes, dont j’espère le retour à partir de juin. » Même dans une région industrielle et riche, l’économie d’une ville telle que Milan repose fortement sur les visiteurs étrangers, notamment depuis l’Exposition universelle de 2015, dont M. Sala fut l’organisateur et qui fut un tremplin pour son élection à la mairie. Ses autres soucis sont organisationnels et vont de « l’obligation de comptage à l’entrée des marchés en plein air » à « la réouverture du centre pour handicapés », où le port du masque est difficile à faire respecter et où il souhaite un dépistage systématique du millier d’handicapés milanais par les autorités sanitaires régionales.

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