A Mare-Chicose : 1 500 tonnes de déchets enfouies en moyenne par jour

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Les chiffres effraient. Le centre d’enfouissement de Mare-Chicose, dont la superficie est de 49,9 hectares, a en effet reçu pas moins de 543 197 tonnes de déchets en 2018, soit une hausse de 12,7% par rapport à 2017 (482,196 tonnes). L’année dernière, le ministre de l’Environnement Kavy Ramano avait tiré la sonnette d’alarme, rappelant que le centre d’enfouissement arrivait à saturation. D’autant que selon les statistiques de 2018, les déchets générés par les ménages sont en hausse, et ce notamment par manque de classification.

Les statistiques sur l’environnement publiées par Statistics Mauritius pour 2018 donnent froid dans le dos. Pas moins de 96% des déchets enfouis à Mare-Chicose proviennent en effet des ménages, ce qui dénote une hausse graduelle d’année en année. De 2009 à 2018, soit en l’espace de dix ans, les déchets domestiques et commerciaux sont ainsi passés de 389 999 tonnes à 522 292 tonnes.

La construction est également concernée. Sur la même période, ce secteur sera en effet passé de 671 tonnes de déchets en 2009 pour passer à 4 872 tonnes dix ans plus tard. Une hausse est aussi notée dans le secteur avicole (de 7 209 tonnes à 8 094 tonnes), et idem concernant l’amiante (de 26 tonnes en 2009 à 136 tonnes en 2018).

Un changement positif dans la quantité de déchets provenant du secteur industriel est toutefois relevé (de 1 170 à 471 tonnes) ainsi que de l’industrie textile (de 300 tonnes en 2009 à 0 depuis 2016). Le secteur manufacturier va dans le même sens, passant de 10 596 tonnes de déchets enfouies à Mare-Chicose à 5 062 tonnes en 2018. En revanche, le plastique est toujours aussi présent, 76 000 tonnes ayant en effet été générées en 2018, ce qui représente environ 14% des déchets municipaux.

Les statistiques font également état de la production énergétique du pays. Ainsi, l’énergie renouvelable, pourtant prônée, accuse une baisse de 4,7% entre 2017 et 2018, passant de 215 à 204 milliers de tonnes d’équivalent pétrole. Raison invoquée : la baisse de 7,3% de la production de bagasse et de 3,3% du bois. Ce qui est légèrement compensé par la hausse de 25,9% enregistrée dans la production d’énergie solaire (panneaux photovoltaïques) et de 3,2% pour l’éolien. De fait, souligne encore le rapport, le pays continue de dépendre grandement de l’énergie fossile, soit 28,2% de la production totale provenant du charbon et 17,6% du fioul.

Le document fait également mention de l’importation de pesticides, passée en un an (de 2017 à 2018) de 2 427 à 2 587 tonnes (hausse de 6,6%). Les auteurs rappellent que l’utilisation de fertilisants et de pesticides chimiques contribue à polluer l’environnement, notamment en augmentant la quantité de nitrate dans les eaux souterraines. Et de relever enfin sur cet item une baisse de 23,3% des fertilisants (de 44 028 à 33 750 tonnes entre 2017 et 2018).

Pour conclure, les statistiques évoquent une baisse de 18,2% des plaintes concernant l’environnement (de 765 à 626 en un an), ce qui, selon le document, résulterait de la mise en place du Citizen Support Portal. Dans les plaintes reçues, la plupart sont liées à la qualité de l’air, suivi par la pollution sonore.



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Le Mauricien

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