A Madrid, un condensé du Musée du Prado pour ses « retrouvailles » avec les visiteurs

0
117

[ad_1]

Des visiteurs devant le tableau « Guernica » de Pablo Picasso, après la réouverture du musée du Prado, à Madrid, le 6 juin.
Des visiteurs devant le tableau « Guernica » de Pablo Picasso, après la réouverture du musée du Prado, à Madrid, le 6 juin. MANU FERNANDEZ / AP

Plus de foule compacte devant Les Ménines de Diego Vélasquez. Ni d’attroupement face au Dos de Mayo de Francisco de Goya. On peut rester en tête à tête avec une mosaïque de sept portraits de chevaliers d’El Greco. Et s’extasier devant Les trois grâces de Rubens sans être dérangé. A Madrid, le nouveau musée du Prado a rouvert ses portes, samedi 6 juin, après les avoir gardées closes durant presque trois mois. Un record, depuis la guerre civile de 1936.

Transformée, la célèbre pinacothèque a dû s’adapter à la « nouvelle normalité » imposée par la pandémie, réduire sa capacité de près de 70 % et bannir les expositions temporaires. A la place, elle offre une sélection de sa collection permanente, baptisée « Reencuentro » (Retrouvaille). Condensé sur un quart de sa surface habituelle, le musée retrouve plus ou moins l’espace qu’il occupait lors de son ouverture, il y a deux siècles, en 1819. Et cela n’a pas que des inconvénients.

Exposées entre les Portes Goya et Murillo, dans la monumentale Galerie centrale et ses salles adjacentes, 249 œuvres ont été sélectionnées par les conservateurs. Pour les rassembler ici, il a fallu déplacer près de 190 tableaux. Certains, comme le Jardin des délices d’El Bosco, ont été jugés trop fragiles pour faire le voyage, mais les principaux chefs-d’œuvre sont là. « Cette concentration d’œuvres d’art unique » représente « l’ADN de la collection du Prado », résume son directeur, Miguel Falomir, qui prévient que « le musée n’a jamais été vu comme cela et il ne sera probablement plus jamais vu ainsi ».

Quelques libertés

Cette magnifique exposition s’est permis quelques libertés avec l’accrochage traditionnel des œuvres de la collection permanente. Elle s’ouvre sur la statue en bronze Charles Quint et la fureur, de Leone et Pompeo Leoni : chose rare, l’empereur a été dépouillé de son armure démontable et se présente nu. Dépassant les divisions géographiques et chronologiques, le musée a réuni pour la première fois L’Annonciation du peintre du Quattrocento Fra Angelico, et la Descente de croix de l’artiste primitif flamand Van der Weyden. Il a aussi accroché côte à côte les effrayants Saturne dévorant son fils de Rubens et de Goya. Et s’est permis d’exposer dans la même salle La Famille de Charles IV, le Dos de Mayo et le Tres de Mayo de Goya, ce qui en temps normal, provoquerait un embouteillage ingérable.

Le protocole post-Covid présente un avantage évident. Si le nombre de visiteurs peut d’ordinaire atteindre entre 8 000 et 9 000 par jour, il a été limité à 1 800, afin d’éviter les agglomérations et garantir le respect des distances de sécurité. Moins de 90 entrées sont mises en vente pour chaque demi-heure, à moitié prix (gratuit les deux dernières heures de la journée). Elles doivent obligatoirement être achetées en ligne.

Il vous reste 37.57% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: