à l’ONU, la Chine s’offre un soutien diplomatique massif

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Préemptant les critiques groupées des pays occidentaux sur son action au Xinjiang aux Nations unies, Pékin a réussi à rassembler 54 pays pour défendre ses actions à New York.

Par Publié aujourd’hui à 17h37, mis à jour à 17h37

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L’ambassadeur chinois à l’ONU, Zhang Jun, le 20 août, à New York.
L’ambassadeur chinois à l’ONU, Zhang Jun, le 20 août, à New York. EDUARDO MUNOZ ALVAREZ / AFP

C’est une victoire diplomatique que la Chine a remportée, mardi 29 octobre, dans l’hémicycle de la troisième commission de l’ONU des affaires sociales, humanitaires et culturelles, qui siège jusqu’en décembre. A l’initiative de la Biélorussie, quelque 54 Etats ont martelé éloges et compliments à propos de la politique menée par Pékin dans sa région autonome du Xinjiang, alors que le rapporteur de la commission venait de nouveau de recommander à la Chine d’accorder un accès total à la province à la haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, qui le sollicite depuis des mois.

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Face à eux, un autre groupe de 23 pays, menés par le Royaume-Uni et les Etats-Unis, a dénoncé le manque de liberté culturelle et religieuse, ainsi que la répression dont sont victimes les Ouïgours, la population autochtone du Xinjiang, turcophone et musulmane.

Cette joute diplomatique rappelle le coup réalisé par le second camp en juillet à Genève : 22 pays – essentiellement de l’Union européenne – avaient exhorté la Chine, dans une lettre, à cesser les détentions arbitraires de masse au Xinjiang. Pris de court, Pékin avait aussitôt convaincu 37 pays de la défendre. Cette fois-ci, elle a préempté l’offensive qui se préparait, savourant sa revanche à New York.

« Depuis [ce qui s’est passé à] Genève, la Chine a fait pression sur de nombreux pays de façon perverse », confie un diplomate occidental. Alternant louanges et arguments de défense, c’est une cascade orchestrée d’interventions de « pays amis », comme la Chine aime à les nommer, qui s’est abattue sur la commission. Au total, 21 prises de micro, 28 pays africains en soutien officiel parmi la liste des 54. « Tous ces pays savent qu’il y a un coût à l’investissement chinois sur leurs territoires, continue ce diplomate. La Chine a entendu que quelque chose se tramait, alors elle a rappelé à chacun d’eux les yuans investis. »

L’afflux inhabituel des délégations en séance a fait comprendre au « camp occidental » que son plan avait été éventé. Mais il ne s’attendait peut-être pas à l’ampleur, ni à la forme, de la contre-attaque. C’est la Biélorussie qui a pris la parole la première. « Nous saluons les remarquables réalisations de la Chine avec sa promotion des droits de l’homme par le développement », a lu l’ambassadeur biélorusse.

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