à Londres, premières divergences entre Boris Johnson et Ursula von der Leyen

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Le premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen le 8 janvier au 10 Downing Street.
Le premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen le 8 janvier au 10 Downing Street. KIRSTY WIGGLESWORTH / AFP

Des sourires et des souvenirs communs : face camera, mercredi 8 janvier à Londres, Ursula von der Leyen et Boris Johnson ont évoqué l’école européenne, à Uccle (au sud de Bruxelles), qu’ils ont tous les deux fréquentée enfants, et même un ou deux professeurs dont ils avaient encore mémoire. « Mais j’ai quitté l’école avant votre arrivée, en 1971 », a précisé, spontanée, la présidente de la Commission européenne. Pour leur première rencontre au sommet, les deux dirigeants n’avaient probablement aucune envie d’entamer trop ouvertement les hostilités.

Pourtant, la nouvelle phase des négociations du Brexit, qui s’ouvre en ce début d’année entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni, promet d’être tout aussi complexe et probablement tout aussi rude que la longue et chaotique séquence (2016-2019), qui vient de se clore. Le premier ministre britannique disposant désormais d’une « super majorité » à la Chambre des communes, plus rien ne s’oppose à l’adoption par Westminster du traité de divorce. Le Brexit à proprement parler aura donc lieu le 31 janvier au soir.

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Négociation de la « relation future »

Devrait alors débuter la négociation de la « relation future » (commerciale, de sécurité, de défense, etc.) entre les deux parties. L’enjeu est énorme : il s’agit de redéfinir les liens pour les décennies à venir. Formellement, les discussions ne pourront pas commencer avant l’adoption par le Conseil européen d’un mandat de négociation en bonne et due forme (d’ici à fin février). Mais mercredi, Boris Johnson et Ursula von der Leyen ont précisé leurs positions de départ.

La ligne du gouvernement britannique est claire, et dure : Boris Johnson a répété à la présidente de la Commission qu’il veut mener à bien la conclusion de la « relation future » d’ici à fin 2020 et qu’il refuse toute extension de la période de transition, qui s’ouvre au 1er février. Il a même fait inscrire ce dernier point dans la loi de retrait de l’UE en cours d’adoption à Westminster (le « WAB »). Par ailleurs, il compte bien diverger des règles européennes. « La relation future ne doit impliquer aucune forme d’alignement ou d’intervention de la Cour de justice de l’UE », a fait savoir Downing Street mercredi soir.

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Ursula von der Leyen s’est montrée tout aussi ferme, donnant un avant-goût de sa ligne de négociation aux étudiants de la London School of Economics (LSE) devant lesquels elle a prononcé un discours, peu avant sa rencontre avec M. Johnson. Une négociation en 11 mois seulement ? « C’est extrêmement serré. Il sera impossible de tout mener à bien d’ici la fin de l’année, c’est la raison pour laquelle nous devrons établir des priorités », a souligné la présidente de la Commission. Faut-il en déduire que les questions qui ne seront pas réglées dans ce temps imparti feront l’objet d’un second round de discussions ?

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