A Londres, la tentation chinoise

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Le Royaume-Uni rechigne à suivre Donald Trump dans sa guerre commerciale contre la Chine et rêve d’un grand rapprochement post-Brexit avec Pékin.

Par Publié aujourd’hui à 06h27, mis à jour à 06h45

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La visite est passée inaperçue, obscurcie par la crise de nerfs permanente de la classe politique britannique. Le 17 juin, le vice-premier ministre chinois, Hu Chunhua était en visite à Londres pour un programme de coopération économique.

Philip Hammond, le chancelier de l’Echiquier, qui le rencontre régulièrement, l’a reçu très cordialement : « Le Royaume-Uni est une économie ouverte, qui dépend des investissements étrangers, et il est capital de mettre en place des relations avec la Chine qui fonctionnent pour le commerce et pour l’investissement. »

Ainsi, en pleine guerre commerciale entre Pékin et Washington, le Royaume-Uni défie, sans trop le dire, la ligne américaine. M. Hammond, qui est dessiné en croque-mort par les caricaturistes, l’a affirmé à sa manière morne et institutionnelle, mais le message est clair : il n’a pas l’intention de mettre fin à l’« ère dorée » des relations économiques sino-britanniques, ouverte en grande pompe par son prédécesseur, George Osborne, en 2015. Tout juste ajoute-il un petit bémol, se disant conscient des « risques » posés par les investissements chinois.

La preuve par les faits. A propos de Huawei, que Donald Trump a voulu faire interdire, le gouvernement britannique a décidé, pour l’instant, de laisser l’entreprise de télécoms chinoise travailler au Royaume-Uni. British Telecom et Vodafone ont utilisé ses produits dans les réseaux 5G qu’ils viennent de lancer, même s’ils les évitent pour le cœur de leur infrastructure. Avec 1 600 employés outre-Manche et des laboratoires de recherche à Cambridge, Huawei est un acteur de poids outre-Manche.

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Si un réseau téléphonique inquiète, que dire d’une centrale nucléaire ? Dans l’ouest de l’Angleterre, à Hinkley Point C, un site de type EPR est en cours de construction par EDF. Et le tiers de ce gigantesque chantier est financé par China General Nuclear Power Group (CGN), une entreprise chinoise du secteur de l’atome.

Une quarantaine d’ingénieurs venus de Chine est en permanence sur place. A terme, CGN veut même construire sa propre centrale nucléaire, de technologie chinoise, sur le terrain de Bradwell, à 100 kilomètres à l’est de Londres. Plusieurs dizaines de collaborateurs de l’entreprise travaillent à l’approbation du design de leur réacteur par l’autorité de sûreté britannique, même si le feu vert – espéré en 2021 – est encore loin d’être accordé.

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