A l’approche de la fête de Diwali, New Delhi suffoque sous la pollution de l’air

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La capitale indienne, déjà asphyxiée par les brûlis agricoles émanant des Etats voisins, devrait connaître un pic de pollution avec la grande fête des hindous.

Par Publié aujourd’hui à 19h12

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Des femmes remplissent des lampes à huile avec de la cire à l’approche de Diwali, à New Delhi le 24 octobre.
Des femmes remplissent des lampes à huile avec de la cire à l’approche de Diwali, à New Delhi le 24 octobre. SAJJAD HUSSAIN / AFP

L’hiver n’est pas encore de retour, mais New Delhi a replongé dans l’enfer de la pollution. Une odeur de carbone, et un air malsain, chargé de particules fines particulièrement dangereuses pour la santé, empoisonnent l’atmosphère. Vendredi 25 octobre, la concentration en particules PM 2,5 (de diamètre inférieur à 2,5 micromètres) a atteint 388 microgrammes par mètre cube d’air, quinze fois plus que les recommandations de l’OMS (25 µg/m3).

Et le pire est à venir. La capitale indienne, l’une des plus polluée du monde, devrait vivre dimanche un pic, avec Diwali, la fête des Lumières, quand les hindous vont allumer des millions de bougies et lancer autant de pétards. Les années précédentes, les lendemains de cette fête très prisée étaient accompagnés de concentrations de PM 2,5 dépassant les 1 000 µg/m3. Le chef du gouvernement du territoire de Delhi, Arvind Kejriwal, avait assimilé la mégalopole à « une chambre à gaz ».

Brûlis des résidus de culture

Depuis le 16 octobre, les indices de contrôle de la qualité de l’air sont mauvais ou très mauvais. Les habitants portent des masques, les yeux sont rougis, les gorges sont irritées. Les ménages les plus aisés font tourner les purificateurs d’air à l’intérieur des habitations. Ceux qui n’en ont pas les moyens respirent un air vicié. Car, la nuit, la pollution augmente. Les vieux camions diesel interdits dans la journée prennent la route la nuit tombée. Le petit matin est souvent le moment de la journée le plus chargé en particules.

Aux polluants générés par les transports, la construction et les démolitions d’immeubles, l’incinération de déchets et l’activité industrielle viennent s’ajouter les fumées agricoles. Comme chaque année, en octobre, la récolte du riz terminée, les paysans des Etats voisins du Pendjab et de l’Haryana brûlent leurs résidus de culture. Des images satellites de la NASA ont montré, contrairement aux affirmations des autorités, que le nombre d’incendies – 3000 depuis septembre – est quasi équivalent à celui sur la même période en 2018.

Le plan lancé par le gouvernement pour limiter les brûlis et financer l’achat de machines à défricher a eu peu d’effet. Les subventions ne sont pas arrivées et trop peu de machines sont disponibles. Les paysans expliquent qu’ils disposent d’un court délai entre les récoltes et les nouvelles semailles et qu’ils sont trop endettés pour supporter des charges supplémentaires. Alors ils brûlent la paille de leurs parcelles et les fumées se rabattent sur la capitale.

Depuis le 16 octobre, les indices de contrôle de la qualité de l’air à New Delhi sont mauvais.
Depuis le 16 octobre, les indices de contrôle de la qualité de l’air à New Delhi sont mauvais. Altaf Qadri / AP

La pollution précoce est également générée par un trafic automobile décuplé avec les préparatifs de Diwali. Depuis deux semaines, les Indiens se ruent dans les boutiques et les marchés pour acheter poteries, décorations, présents et pétards. La ville de 20 millions d’habitants est congestionnée par un flot ininterrompu de voitures.

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Les autorités ont pris quelques mesures. Depuis le 15 octobre, les générateurs diesel ont été mis à l’arrêt dans la région. Le gouvernement promeut des pétards « verts » moins nocifs. D’autres dispositions devraient suivre. Les écoliers devraient recevoir des masques, et la circulation alternée sera mise en place du 4 au 15 novembre. Instaurée en janvier 2016, la mesure a été inefficace jusqu’ici, notamment en raison de très nombreuses exemptions.

Avec l’arrivée du froid début novembre, la situation va encore se détériorer. Les polluants seront plaqués au sol et, dans la ville, beaucoup d’habitants vont allumer des feux dans la rue pour se réchauffer, contribuant à saturer un peu plus l’atmosphère. La pollution de l’air est responsable de 1,2 million de morts prématurées en Inde.

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