à la nomination du procureur, Donald Trump a cru à « la fin de [sa] présidence »

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L’enquête russe du procureur Mueller a été un traumatisme pour Donald Trump, qui s’en sort, faute de preuves.

Par Arnaud Leparmentier Publié le 19 avril 2019 à 00h50 – Mis à jour le 19 avril 2019 à 01h03

Temps de Lecture 7 min.

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Les conclusions du  rapport sont un soulagement pour Donald Trump.
Les conclusions du  rapport sont un soulagement pour Donald Trump. CARLOS BARRIA / REUTERS

Pour Donald Trump, l’affaire est close : « Pas de collusion, pas d’obstruction. Pour les haineux et les démocrates d’extrême-gauche : fin de partie. » Côté démocrates, rien de tel, et la présidente de la chambre des représentants Nancy Pelosi (Californie) veut faire auditionner le procureur spécial Robert Mueller « par la chambre et le Sénat aussi rapidement que possible. Le peuple américain a le droit d’entendre la vérité ».

La publication, jeudi 18 avril, des 448 pages du rapport Mueller sur l’interférence russe dans l’élection présidentielle de 2016, la possible collusion avec les équipes de campagne de Donald Tump et l’éventuelle obstruction à la justice du président, n’a pas permis de rapprocher les positions. L’ancien patron du FBI, républicain de 74 ans, a conclu à la tentative d’interférence russe, mais n’a pu prouver de complicité volontaire américaine. Sur l’obstruction à la justice, M. Mueller a été incapable de trancher, et le ministre de la justice William Barr s’est empressé de dire qu’il n’y aurait pas de poursuites contre Donald Trump.

En réalité, le président l’a échappé belle, selon les propos qu’il a lui même tenus en apprenant il y a 23 mois la nomination du procureur Mueller. « Oh, mon Dieu, c’est terrible. C’est la fin de ma présidence. Je suis foutu », s’était affligé le 17 mai 2017 le président dans son fauteuil, selon le rapport Mueller.

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L’affaire a mobilisé tous les médias américains, avec une émission spéciale de CNN dès 6 heures du matin, mais ce sont les républicains qui avaient la main : le ministre de la justice William Barr avait choisi de faire sa conférence de presse à 9 h 30, soit une heure et demie avant la transmission du rapport au Congrès et sa publication. Au grand dam des démocrates et des médias, qui l’ont accusé de vouloir orienter la lecture du rapport, comme il l’avait fait dans sa lettre-résumé publiée le 24 mars. De fait, le rapport n’est pas un blanc-seing.

De nombreuses rencontres suspectes, mais un manque de preuves

Le rapport du procureur Mueller établit, dans sa première partie, la tentative d’ingérence russe, mais il n’a pas rassemblé de preuves suffisantes pour inculper des citoyens américains. Les Russes ont d’abord agi par l’intermédiaire de l’Internet Research Agency (IRA). Cette officine basée à Saint-Pétersbourg a commencé par dénigrer en 2014 le système électoral américain, puis a basculé en faveur du candidat Trump au détriment de Hillary Clinton dont la détestation avec Vladimir Poutine était de notoriété publique. L’IRA a agi via l’achat de publicités en organisant des événements politiques aux Etats-Unis. « Les employés de l’IRA se faisaient passer pour des personnes ou des entités américaines locales et ont noué des contacts avec des partisans de Trump et des membres de son équipe de campagne », écrit le rapport. Toutefois, « l’enquête n’a pas identifié de preuve selon laquelle des Américains aient comploté ou se soient coordonnés avec l’IRA ». Les Russes sont aussi intervenus via le GRU : le renseignement de l’armée a commencé à hacker les e-mails des équipes de campagne de l’ancienne secrétaire d’Etat à partir de mars 2016 et les a disséminés, notamment via Wikileaks à l’été.

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