A la frontière entre le Brésil et le Venezuela, l’angoisse de l’affrontement

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Alors que l’aide humanitaire promise par l’opposant Juan Guaido doit être acheminée samedi, les militaires fidèles à Maduro restent postés debout à la frontière.

Par Claire Gatinois Publié aujourd’hui à 02h27

Temps de Lecture 3 min.

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A la frontière entre le Brésil et le Venezuela, à Pacaraima, le 22 février.
A la frontière entre le Brésil et le Venezuela, à Pacaraima, le 22 février. Edmar Barros / AP

Il était un peu plus de midi quand Margarita (le nom a été modifié), 71 ans, a franchi la frontière. Arpentant à pied les montagnes, le cœur battant la chamade, l’élégante vieille dame munie d’une petite valise emmagasinant toute sa vie, a défié Nicolas Maduro. Un « dictateur » qu’elle attend désormais de voir « tomber ». « Je veux que le Venezuela redevienne ce qu’il était », dit-elle.

Ce vendredi 22 février, dans un petit café de Pacaraima, ville brésilienne à la frontière avec le Venezuela, la septuagénaire se remet avec peine de son audace. A un âge où elle ne devrait plus se préoccuper que de ses petits-enfants, la voici clandestine, affolée à l’idée d’être ramenée dans son pays. Ou pire encore.

Depuis la veille au soir, le président vénézuélien a ordonné la fermeture de la frontière et de son espace aérien. Les Vénézueliens comme Margarita, fuyant la misère et la faim, n’ont eu d’autre choix que de prendre des chemins de traverse avant que la situation n’empire.

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Deux morts, une douzaine de blessés

Dans quelques heures, samedi 23 février, doivent arriver à Pacaraima les camions chargés de 200 tonnes de vivres et de médicaments débarqués des Etats-Unis qui tenteront de traverser une frontière désormais verrouillée. Une « guerre humanitaire », comme la qualifie le Brésil, censée faire plier les soutiens militaires du président vénézuélien et permettre à son opposant, Juan Guaido, président de l’Assemblée nationale et chef d’Etat autoproclamé, soutenu par une vingtaine de pays européens, dont la France.

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A vingt-quatre heures du coup d’envoi, les militaires postés debout à la frontière derrière leur bouclier semblent toujours jurer fidélité au dirigeant Maduro qui se prétend l’héritier de la révolution bolivarienne. A 70 kilomètres de là, côté vénézuélien, à Kumarakapay des affrontements avec les forces de l’ordre ont tourné au massacre.

Deux personnes sans doute Pemons, indigènes, ont été tués une douzaine d’autres sont blessées. Certains dans un état grave. Ces Venezuelien auraient subi des tirs de balles réelles en s’opposant aux barrages des soldats pour laisser l’aide humanitaire entrer dans le pays. « Les militaires font aussi partie du peuple ! », se désole Marcel Perez. L’œil cabossé, le jeune homme faisait partie de la troupe attaquée.

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