A la City, même ralentie, l’activité va continuer

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Le quartier d’affaires de la City, à Londres, le 17 mars.
Le quartier d’affaires de la City, à Londres, le 17 mars. Hannah Mckay / REUTERS

Pour l’une des premières fois de son histoire, la City était vide, vendredi 20 mars. Alors que le premier ministre britannique, Boris Johnson, annonçait la fermeture des pubs et des restaurants, les bureaux du centre financier de Londres – ainsi que ceux de Canary Wharf, l’autre quartier d’affaires de la capitale – étaient désertés. Les seules personnes encore présentes étaient celles qui, d’ordinaire, sont invisibles : vigiles, ouvriers sur les chantiers, balayeurs…

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Lloyd’s, le marché de l’assurance, était plongé dans l’obscurité, un gardien solitaire assis dans la pénombre regardant fixement devant lui. Au Royal Exchange, un complexe de cafés et de magasins de luxe faisant face à la Banque d’Angleterre, le vendeur de montres hors de prix était le dernier à faire de la résistance, tandis que les autres boutiques étaient closes.

Ce qui soulève une question : avec les salles de marché et leurs systèmes informatiques sophistiqués fermés, comment les marchés financiers peuvent-ils continuer à fonctionner ? Pour l’instant, le message officiel est que tout peut continuer comme avant. « Ma philosophie est que, tant qu’on ne voit pas ce que j’appellerais des marchés hors de contrôle, les garder ouverts est important », estime Andrew Bailey, le tout nouveau gouverneur de la Banque d’Angleterre, qui a pris ses fonctions le 16 mars. Les personnes qui travaillent dans « les services financiers essentiels », y compris pour « l’infrastructure des marchés financiers », font partie de la liste de ceux autorisés à aller travailler, aux côtés des infirmières, des pompiers ou des vendeurs de produits alimentaires.

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Même son de cloche aux Etats-Unis. « Tout le monde veut garder [les marchés] ouverts, déclarait, le 17 mars, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin. Il est possible qu’on doive à un moment réduire les horaires de cotation, mais les Américains doivent savoir qu’on fait tout pour qu’ils aient accès à leur argent, que ce soit dans les banques (…) ou en Bourse. »

Certes, le floor de Wall Street ou la criée de la Bourse des métaux de Londres sont fermés, mais cela relève essentiellement du folklore. Les marchés sont électroniques depuis bien longtemps. L’enjeu est de savoir s’il est possible de les faire tourner entièrement avec des tradeurs qui travaillent de chez eux. Xavier Rolet, ancien directeur de la Bourse de Londres, estime que cela est, en théorie, possible. « Les seules limites sont la qualité des réseaux Wi-Fi dans les grandes villes et la sécurité des moyens déjà existants dans les banques, les sociétés de gestion de fonds et les agents de change pour permettre l’accès à distance de leurs employés aux réseaux d’exécution [des ordres d’achat et de vente]. » Deux conditions qui, bien sûr, n’ont jamais été testées à cette échelle.

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