A La Canonja et Vila-Seca, les habitants demandent des comptes à l’industrie pétrochimique

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Les pompiers arrosent le site chimique après l’explosion, mardi 15 janiver à  La Canonja, près de Tarragone.
Les pompiers arrosent le site chimique après l’explosion, mardi 15 janiver à  La Canonja, près de Tarragone. NACHO DOCE / REUTERS

Ce pourrait être une carte postale idyllique. Le soleil est éblouissant et le thermomètre marque les 15 degrés en plein mois de janvier. La plage de sable de la Pineda, à Vila-Seca fait face à une mer calme sur laquelle navigue un bateau de pêche. Un couple fait son jogging. Un vieil homme remue le sable avec un détecteur de métaux. Une jeune femme pousse un landau. Deux retraités discutent de manière animée. De quoi ? La question ne se pose même pas. Partout, ces jours-ci, les habitants des environs de Tarragone n’ont qu’un mot à la bouche : « l’accident ».

C’est à deux kilomètres de là, sur le pôle pétrochimique de La Canonja, que mardi 14 janvier, s’est produite l’explosion d’un réacteur chimique de l’entreprise Iqoxe, spécialisée dans l’oxyde d’éthylène, qui a provoqué la mort de trois personnes et sept blessés, dont deux sont encore dans un état grave. A Vila-Seca et La Canonja, les deux communes les plus proches de l’accident, les habitants ont été invités à rester confinés chez eux durant plus de deux heures, le temps, pour les services de Protection civile, d’écarter l’existence d’un « nuage toxique ».

« A Tarragone, c’est tous les jours un miracle : ce que l’on a près de chez nous, c’est une bombe. » José, un habitant

« J’ai entendu l’explosion, les vitres ont tremblé et j’ai vu les flammes, alors j’ai fermé les volets, et au bout d’une heure j’avais les yeux qui piquaient, le nez et la gorge aussi. Cela sentait le clore », assure Sara Laguna, administrative de 55 ans, bien que le gouvernement catalan ait assuré qu’aucun pic de pollution n’a été enregistré. Pour Juan Guerrero, 70 ans, « c’est un miracle que les silos remplis de produits chimiques n’aient pas explosé ». « A Tarragone, c’est tous les jours un miracle : ce que l’on a près de chez nous, c’est une bombe », renchérit José.

Pollution quotidienne

Sur les immenses polygones pétrochimiques de la province de Tarragone, qui s’étendent sur 1 200 hectares, une quarantaine d’industries sont classées Seveso, dont quinze sur le seul site de la Canonja, parmi lesquelles Iqoxe, mais aussi Nitricomax, BASF, Dow Chemical ou Repsol. Les substances que ces industries manipulent incluent, entre autres, produits chimiques, du chlore, du méthanol, de l’hydrogène, de l’acide chlorhydrique, de l’acétylène ou même du phosgène, classé comme arme chimique.

Ces quinze dernières années, plusieurs accidents ont provoqué des émanations ou fuites d’ammonium, de benzène, d’ammoniaque, de dioxyde de nitrogène, de phénol, d’oxyde de propylène… Et plusieurs plateformes citoyennes sont nées pour demander un plus grand contrôle des émissions provenant du polygone.

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