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Les forces pro-gouvernementales bénéficient du soutien de l’aviation russe, tandis que l’Iran s’abstient de participer à la reprise du dernier fief rebelle.
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La victoire finale du régime Assad sur la rébellion syrienne devra attendre. L’offensive lancée par les troupes loyalistes à la fin avril contre la poche d’Idlib, la dernière possession des insurgés, dans le coin nord-ouest du pays, s’est enlisée. En dépit du soutien aérien que la Russie leur offre, les forces pro-gouvernementales ne sont pas parvenues à faire reculer significativement leurs adversaires.
Emmenés par les djihadistes de Hayat Tahrir Al-Cham, la force dominante dans cette région de 3 millions d’habitants, les rebelles n’ont perdu qu’une seule ville, Qalaat Al-Maadiq, et une poignée de villages sans importance stratégique. L’enclave d’Idlib, qui devait être le dernier domino rebelle à tomber dans l’escarcelle du régime, après Homs en juillet 2014, Alep-Est en décembre 2016, la Ghouta en avril 2018 et Deraa en juillet 2008, manifeste une résistance inattendue pour l’instant.
« Ce qui se passe sur le terrain est à l’opposé des prédictions du pouvoir, expose Nawar Oliver, analyste au centre d’études Omran, basé en Turquie, qui est proche de l’opposition syrienne. En trois mois de combats, les pro-Assad n’ont regagné qu’environ 80 km2, l’équivalent de 2 % de la superficie du bastion rebelle d’Idlib. Compte tenu du nombre et de la violence des raids conduits chaque jour par l’aviation russe, c’est un résultat médiocre. »
Ce piétinement est d’autant plus cuisant pour Damas qu’il s’accompagne d’un niveau de pertes inhabituellement élevé. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, l’une des nombreuses ONG qui tient la comptabilité du conflit, le nombre de combattants pro-régime tués depuis le début de l’assaut, fin avril, s’élève à 904, un chiffre sensiblement similaire au bilan des morts côté rebelles (963).
Non content de résister aux coups de boutoir des assaillants, les insurgés ont réussi à enfoncer leurs lignes à plusieurs reprises, dans des attaques éclairs, faisant de nombreuses victimes. Ce faisant, les défenseurs d’Idlib ont érodé l’aura d’invincibilité des unités d’élite qui mènent l’offensive, notamment les Forces du Tigre, du colonel Souhaïl Al-Hassan, un officier adulé par les partisans du régime.
Pourtant, les chasseurs-bombardiers russes et syriens, fidèles à la tactique éprouvée durant la reprise d’Alep et de la Ghouta, ont tout fait pour anéantir l’esprit de résistance de la population. Selon le Réseau syrien des droits de l’homme (RSDH), ces appareils ont ciblé, en onze semaines de pilonnage, pas moins de 31 installations de secouristes, 37 centres médicaux et 81 écoles.
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