A Hongkong, personne n’a vu venir cette « explosion d’énergie politique »

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Le seul manifestant à s’être exprimé à visage découvert pour expliquer le sens de la prise du Parlement, avant son évacuation, est un étudiant en sciences politiques de 25 ans, Brian Leung. Il a accepté de s’entretenir avec « Le Monde ».

Par Publié aujourd’hui à 06h55, mis à jour à 07h04

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Manifestation à Hongkong, le 14 juillet, contre un projet de loi d’extradition vers la Chine.
Manifestation à Hongkong, le 14 juillet, contre un projet de loi d’extradition vers la Chine. PHILIP FONG / AFP

Dans la soirée du 1er juillet, date du 22e anniversaire de la rétrocession de l’ancienne colonie britannique à la Chine, l’entrée en force suivie de l’occupation pendant quelques heures du Parlement de Hongkong par des centaines de jeunes hongkongais, masqués et casqués, restera l’un des moments les plus marquants, voire les plus surréalistes de la crise dans laquelle est plongée la Région administrative spéciale depuis plusieurs semaines autour d’un projet de loi d’extradition « suspendu ».

Quinze jours plus tôt, le 12 juin, un rassemblement autour du même bâtiment, le Legco (Legislative Council) avait dégénéré en affrontements violents avec la police, causant des dizaines de blessés et d’arrestations. Ces accès de rage ont surpris, dans une société extrêmement respectueuse de l’ordre public où la délinquance n’existe quasiment pas et où la société civile prône les manifestations autorisées, de préférence, et la désobéissance civile non-violente, en dernier recours… La jeunesse de Hongkong a-t-elle sonné la fin d’une ère ?

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Le seul manifestant à s’être exprimé à visage découvert pour expliquer devant les caméras du monde entier le sens de cette prise du Parlement, avant son évacuation, est un étudiant de sciences politiques de 25 ans, Brian Leung. Il a accepté de s’entretenir avec Le Monde.

Des manifestants détériorent le Conseil législatif en couvrant les murs de graffitis, à Hongkong, le 1er juillet.
Des manifestants détériorent le Conseil législatif en couvrant les murs de graffitis, à Hongkong, le 1er juillet. KIN CHEUNG / AP

Le 16 juin au matin, Brian Leung atterrit à Hongkong, en provenance de Washington, où il vient de terminer son master de sciences politiques. Il est évidemment très loin d’imaginer le rôle symbolique essentiel qu’il va avoir lors de la prise du Parlement deux semaines plus tard. Il a juste le temps de rentrer chez lui, de se doucher et d’enfiler pantalon et tee-shirt noirs avant de retrouver ses amis d’université à la grande manifestation en noir prévue ce jour-là qui mobilisera deux millions de Hongkongais, un record planétaire.

« Nouveaux jeunes »

Avant ses études aux Etats-Unis il avait fait une licence en droit et sciences politiques à la prestigieuse Université de Hongkong. Il avait alors été rédacteur en chef du magazine étudiant Undergrad qui avait publié des articles et même un livre sur le « nationalisme hongkongais », dénoncé par le Chef de l’exécutif, C. Y. Leung, dans son discours de politique général de 2015. Mais plongé dans ses examens, Brian Leung n’avait pu suivre qu’en ligne les événements de ces dernières semaines à Hongkong. Il a pleuré en regardant sur les réseaux sociaux les événements du 12 juin qui ont dégénéré en clashes très violents pour lesquels l’opposition réclame depuis une commission d’enquête indépendante.

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