A Hongkong, les milieux d’affaires s’alignent sans ciller sur la Chine

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La Bourse de Hongkong, en septembre 2019.

Les banques et tous les acteurs importants de la place financière de Hongkong, qui ont toujours privilégié la neutralité politique, sont désormais contraints de choisir leur camp. D’un côté, Pékin, qui va imposer à Hongkong une loi draconienne de sécurité nationale dans les mois à venir ; de l’autre, Washington, qui a promis des mesures de rétorsion à cette atteinte à l’autonomie du territoire chinois, en lui enlevant son statut « spécial » garanti par le Hongkong Policy Act de 1992. Or, tout indique que les milieux d’affaires, tant hongkongais qu’occidentaux, optent pour Pékin, sans hésitation ni états d’âme, sous couvert de pragmatisme.

Pour Fabrice Jacob, président de JK Capital Management, « un marché financier a besoin, avant toute chose, de stabilité politique. Peu importe par quel moyen elle est obtenue »

Mercredi 10 juin, le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, a d’ailleurs accusé HSBC de faire des « courbettes intéressées » à la Chine, et l’énorme fonds d’investissement britannique Aviva Investors (250 milliards de dollars d’actifs, soit 220 milliards d’euros) s’est déclaré « mal à l’aise » et «mécontent » quant à la prise de position des banques HSBC et de Standard Chartered, toutes deux favorables à la future loi chinoise. « Un marché financier a besoin, avant toute chose, de stabilité politique. Peu importe par quel moyen elle est obtenue », commente, pour sa part, Fabrice Jacob, président de JK Capital Management, établi à Hongkong, dont tous les fonds ont gagné 10 % en dix jours.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Pékin se prépare à imposer une loi de sécurité nationale à Hongkong

Après que le Parlement chinois a annoncé, jeudi 21 mai, qu’il se saisirait d’une loi sur la « protection de la sécurité nationale » à Hongkong, la Chine a pris soin de déployer des émissaires pour tenter de convaincre le monde entier du bien-fondé de sa mesure. Celle-ci est « principalement vouée à ramener l’ordre », un argument doux aux oreilles du camp de l’argent dans l’ex-colonie britannique, qui rêve de retrouver une stabilité sociale et politique disparue depuis un an, afin de continuer de prospérer. L’ancien chef de l’exécutif hongkongais (de 2012 à 2017), C. Y. Leung, tout dévoué à Pékin, avait d’ailleurs publiquement interpellé HSBC sur sa position.

Pour ou contre la loi de sécurité nationale ? HSBC a vite tranché, Hongkong et la Chine ayant représenté 75 % de ses profits en 2019. Le 3 juin, la banque a mis en ligne une photo de son directeur Asie-Pacifique, Peter Wong, en train de signer une pétition favorable à la décision de Pékin… Un peu plus tard, un porte-parole de Standard Chartered se déclarait « convaincu que la loi de sécurité nationale [pouvait] maintenir la stabilité sociale et économique de Hongkong à long terme ».

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