A Hongkong, les manifestants se radicalisent, Pékin réagit

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Ce week-end, deux manifestations non autorisées ont été le théâtre d’affrontements intenses avec la police.

Par Publié aujourd’hui à 12h01

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C’est un symbole de plus de la fragilité de la situation de Pékin à Hongkong : dimanche, en prévision d’une nouvelle journée de manifestations, le Bureau de liaison de la Chine à Hongkong, qui représente le pouvoir central, a protégé l’emblème chinois d’une plaque de Plexiglas. Pas question de laisser le blason rouge et or à la merci de l’encre et des œufs jetés par les manifestants : quand cela s’est produit dimanche 21 juillet, Pékin a dénoncé une attaque qui « blessait l’ensemble du peuple chinois ». Voilà les sentiments du peuple chinois protégés par un morceau de plastique.

Lire notre entretien : Crise à Hongkong : « Je ne suis pas sûr que Pékin sache quoi faire »

Dimanche 28 juillet, l’institution était barricadée et défendue par des forces de police en nombre. Les manifestants, qui se targuent d’être fluides « comme de l’eau », ont rapidement abandonné cette cible, pour se concentrer sur le blocage du centre-ville, à l’ouest du quartier d’affaires de « Central ». Nouvelles barricades, nouvelles échauffourées, il aura fallu des centaines de tirs de lacrymogènes et de charges pour faire partir les manifestants les plus déterminés un peu avant minuit, alors que passants et touristes se protégeaient la bouche pour traverser les rues adjacentes envahies de gaz. Loin de faiblir, le mouvement de protestation contre la loi d’extradition vers la Chine semble se radicaliser. Lundi matin, la police de Hongkong a annoncé l’arrestation de 49 « manifestants radicaux » dimanche, notant que le mouvement devenait « de plus en plus violent ».

Appel « au respect des lois »

A Pékin, l’agence ministérielle chargée des affaires de Hongkong et Macao s’est exprimée pour la première fois, lundi après midi, lors d’une conférence de presse. Son porte-parole, Yang Guang, a tenu un langage plutôt modéré, tout en renouvelant le « soutien très fort » du gouvernement central à la chef de l’exécutif Carrie Lam et aux forces de police. « La violence reste de la violence et ce qui est illégal est illégal », a-t-il déclaré, appelant « au respect des lois ».

L’éditorial du quotidien chinois anglophone China Daily de lundi 29 juillet est plus virulent : « Ce qui se passe à Hongkong (…) est de la même teinte que les révolutions de couleur déclenchées au Moyen-Orient et en Afrique du Nord », lit-on. Le quotidien dénonce « la collusion d’éléments antigouvernementaux locaux avec des forces extérieures pour renverser les gouvernements, en utilisant des technologies de communication modernes pour répandre des rumeurs, la méfiance et de la peur ».

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