A Hongkong, l’année s’ouvre dans les gaz lacrymogènes

0
92

[ad_1]

Manifestation à Hongkong, le 1er janvier.
Manifestation à Hongkong, le 1er janvier. NAVESH CHITRAKAR / REUTERS

Il était minuit dix, mercredi 1er janvier, lorsque la police de Hongkong a lancé sa première grenade lacrymogène de l’année. Quelques heures plus tôt, lors de ses vœux télévisés, Xi Jinping avait adopté un ton modéré : « Nous souhaitons sincèrement le meilleur pour Hongkong et nos compatriotes de Hongkong », avait déclaré le président chinois, plaidant, sans référence directe à la contestation qui s’est emparée de la ville depuis juin 2019, pour un « environnement harmonieux et stable ».

Mais les jeunes Hongkongais ne l’entendaient pas de cette oreille et la nuit du réveillon du Nouvel An fut émaillée de plusieurs incidents. Surtout, dès la journée du 1er janvier, plusieurs centaines de milliers de personnes – plus de 1 million selon les organisateurs – ont participé à une nouvelle grande manifestation.

Lire aussi A Hongkong, des centaines d’arrestations lors d’affrontements, une situation qui semble « désespérée »

Lancée par le Front civil des droits de l’homme, une organisation qui regroupe plusieurs dizaines d’associations, cette manifestation avait été autorisée par la police. D’où la présence de familles avec enfants. Mais, peu après 17 heures, alors que, dans Victoria Park, la fin du cortège n’était pas encore partie, la police a tiré de premières grenades lacrymogènes et donné l’ordre aux manifestants de se disperser. Une succursale de la banque HSBC venait d’être vandalisée. La soirée fut de nouveau émaillée de violences. Plus de 400 personnes ont été arrêtées, portant le total des arrestations depuis le début du mouvement à plus de 6 000.

Nouvelle orientation

Si cette manifestation avait un air de déjà-vu – 800 000 personnes avaient manifesté le 8 décembre 2019 –, les organisateurs tentent de donner une nouvelle orientation à leur mouvement, notamment en appelant les Hongkongais à adhérer à de nouvelles organisations syndicales. Alors que les syndicats hongkongais sont souvent considérés comme prochinois, les militants prodémocratie tentent de créer des structures qui leur sont plus favorables, afin, entre autres, d’accorder une protection légale aux manifestants.

Par ailleurs, le soutien international aux manifestants ne faiblit pas. Le 31 décembre, quarante responsables politiques et religieux ont écrit à la chef de l’exécutif de Hongkong, Carrie Lam, pour dénoncer les violences policières et réclamer une commission d’enquête indépendante. Une telle demande est au cœur des revendications des manifestants. Le cas échéant, menacent ces personnalités, les appels risquent d’être encore plus nombreux pour que la communauté internationale prenne des sanctions contre les dirigeants de Hongkong « directement ou indirectement responsables des violations des droits humains ».

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: