A Hongkong, la violence monte d’un cran alors que Carrie Lam rechigne au compromis

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Un policier a tiré au moins une fois avec son arme à feu, hier, sans faire de victime. Un signe d’escalade dans cette crise qui dure depuis trois mois.

Par Publié aujourd’hui à 06h49, mis à jour à 06h56

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Des policiers confrontent des manifestants le 25 août à Hongkong.
Des policiers confrontent des manifestants le 25 août à Hongkong. KIN CHEUNG / AP

Un premier coup de feu tiré en l’air par la police et le premier déploiement de véhicules portant des canons à eau, dimanche 25 août soir dans un quartier populaire des nouveaux territoires de Hongkong. Ce douzième week-end de protestation a marqué une nouvelle étape dans l’escalade de la violence, entre des petits groupes de manifestants radicaux, de plus en plus équipés, et les « Raptors », la brigade d’élite de la police de Hongkong. La chef de l’exécutif, Carrie Lam a par ailleurs reçu, samedi matin, une vingtaine de poids lourds de la vie politique qui l’ont encouragée à accepter certaines revendications des manifestants afin d’enclencher une sortie de crise.

Depuis la nouvelle manifestation monstre du dimanche 18 août qui avait rassemblé 1,8 million de personnes selon les organisateurs – beaucoup moins selon la police –, Hongkong se félicitait de vivre une trêve : plus d’une semaine « sans gaz lacrymogènes »… Mercredi, la police avait toutefois eu recours à des gaz poivre pour disperser les participants à une manifestation marquant un mois de l’attaque brutale du 21 juillet dans la station de métro d’Yuen Long par des « chemises blanches », casseurs soupçonnés d’appartenir à des triades, les gangs locaux sur des voyageurs ayant, ou non, participé à la marche du jour qui avait eu lieu sur l’île de Hongkong. Reste que hormis cet incident, un certain calme était revenu dans la Région administrative spéciale, et avec lui, l’espoir d’une sortie de crise.

Deux cibles de la colère

Mais les deux principales manifestations autorisées ce week-end ont toutes deux dégénéré avec casse et heurts suivis de blessures et arrestations. Samedi après-midi, à Kwun Tong, quartier industriel et populaire, la colère des manifestants avait deux cibles : les nouveaux lampadaires « intelligents » installés dans les rues du quartier au titre d’un essai « pilote », et la société MTR, la société locale de transports en commun.

Les grands lampadaires, devant notamment améliorer la gestion du trafic et surveiller la pollution de l’air, avaient déjà créé la polémique lors de leur installation à cause de leurs fonctions d’observation, notamment des caméras avec reconnaissance faciale que les autorités avaient promis de ne pas activer. Nombre de ces énormes poteaux ont donc été abattus puis disséqués par certains manifestants qui en ont extrait les composants électroniques pour les étudier.

Les manifestants ont également ciblé la société MTR qui opère les stations de trains et métros de Hongkong et qu’ils accusent d’avoir désormais choisi le camp de la police. L’entreprise avait été critiquée par la presse chinoise pour avoir envoyé des trains supplémentaires lors d’un récent incident afin de permettre aux manifestants d’évacuer les lieux d’une confrontation. Depuis cette mise en cause par la propagande chinoise, MTR a changé diamétralement d’attitude et semble au contraire compliquer la tâche aux manifestants. Mais dans une ville où l’immense majorité des habitants n’a pas de voiture, une interruption des services habituels a immédiatement un impact énorme. MTR est par ailleurs reconnue dans le monde entier comme l’une des sociétés les plus performantes et les plus profitables du secteur.

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