A Hongkong, de la prison pour les leaders du « mouvement des parapluies »

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Des vétérans du « mouvement des parapluies », prodémocratie et pacifiste, ont été condamnés à des peines allant jusqu’à seize mois d’emprisonnement.

Par Florence de Changy et Brice Pedroletti Publié aujourd’hui à 11h11

Temps de Lecture 2 min.

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De gauche à droite, les militants prodémocratie Chan Kin-man, Benny Tai and Chu Yiu-ming, à leur arrivée au palais de justice, le 24 avril 2019, avant l’énoncé de leur sentence pour leur implication dans la « révolution des parapluies ».
De gauche à droite, les militants prodémocratie Chan Kin-man, Benny Tai and Chu Yiu-ming, à leur arrivée au palais de justice, le 24 avril 2019, avant l’énoncé de leur sentence pour leur implication dans la « révolution des parapluies ». Tyrone Siu / REUTERS

Le trio de leaders du mouvement prodémocratie de Hongkong et plusieurs militants coprévenus ont été condamnés, mercredi 24 avril, à des peines de prison allant jusqu’à seize mois, deux semaines après le jugement qui les avait déclarés coupables pour leur rôle dans le mouvement Occupy Central de l’automne 2014.

Celui-ci avait mobilisé les Hongkongais contre la réforme tronquée du mode de scrutin du chef de l’exécutif de Hongkong, proposée par Pékin. Il s’était transformé, sous l’impulsion de la jeunesse, en une gigantesque mobilisation, le « mouvement des parapluies », qui a paralysé pendant plus de deux mois le cœur de Hongkong.

Dans nos archives : A Hongkong, le « mouvement des parapluies » s’installe dans la durée

Parmi les trois vétérans d’Occupy Central, le professeur de droit Benny Tai, 55 ans, initiateur du concept, et le professeur de sociologie Chan Kin-man, 60 ans, ont tous deux été condamnés à seize mois de prison. Le révérend Chu Yiu-ming, 75 ans, défenseur de longue date des droits de l’homme, a vu, lui, sa condamnation à seize mois suspendue pendant deux ans pour raison de santé et du fait de sa « contribution à la société ».

Lois héritées de l’ère coloniale

Au cours du procès, en novembre 2018, la défense avait insisté sur la démarche « altruiste et désintéressée » des accusés, préoccupés d’un meilleur avenir politique pour Hongkong. Le juge avait toutefois qualifié de « naïfs » les trois militants pour avoir pensé qu’en bloquant des routes, ils feraient céder le gouvernement sur les réformes politiques. Le verdict du 9 avril avait été prononcé en vertu de lois rarement utilisées et héritées de l’ère coloniale, qui sanctionnent le fait de « conspirer pour troubler l’ordre public ».

« Le gouvernement doit cesser d’abuser de la loi et du système judiciaire pour faire taire le débat sur la démocratie »

Deux coprévenus ont été condam­nés à huit mois derrière les barreaux. Quatre autres ont été condamnés soit à des peines d’emprisonnement avec sursis, soità des travaux d’intérêt général. Ces peines sont moins lourdes que ne pouvait le craindre la défense – le maximum encouru était de sept ans d’emprisonnement.

Erosion des libertés

Mais le fait même que les organisateurs d’un mouvement pacifiste de désobéissance civile soient condamnés à la prison à Hongkong, qui est doté d’un système judiciaire et législatif séparé de celui de la Chine communiste selon le principe « un pays, deux systèmes », marque un nouveau tournant dans l’érosion des libertés fondamentales dans l’enclave, sous l’influence de Pékin.

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