A Hollywood, la pandémie a changé le rapport de force entre salles et studios

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L’une des salles de la chaîne de cinémas AMC, Empire 25, à New York, le 21 août.

Jeudi 20 août, la chaîne de cinémas AMC, la première du monde, avait annoncé en fanfare la réouverture des salles aux Etats-Unis. Il ne s’agissait que d’une centaine de complexes, soit un sixième seulement de son parc, mais après six mois de confinement, AMC avait fêté l’événement par une promotion exceptionnelle. A la faveur du centième anniversaire de sa création, la séance ne coûterait que 15 cents. « Des films de 2020 au prix de 1920 », proclamaient les publicités.

AMC, comme son concurrent Regal, avait aussi annoncé des mesures sanitaires d’exception : salles remplies au maximum à 30 % de leur capacité, masques pour tout le monde, pop-corn dans des emballages fermés. A l’affiche, des succès mondiaux : Black Panther, Grease, Jurassic Park – faute, il est vrai, de nouvelles productions.

Un mois plus tard, le constat n’incite pas à l’optimisme. Les deux tiers des cinémas multiplexes ont rouvert dans l’ensemble du pays mais les spectateurs ne semblent pas prêts à retourner s’enfermer dans des salles obscures et baignées par l’air conditionné (même s’il est filtré avec les mêmes techniques que dans les avions, vantent les distributeurs).

Aucun blockbuster à l’affiche

Le thriller de Christopher Nolan, Tenet, sur lequel comptaient les distributeurs pour montrer que le cinéma était de retour, n’a pas tenu ses promesses. Après sa sortie, jeudi 3 septembre, il a engrangé 20 millions de dollars en cinq jours, mais le deuxième week-end, la performance a été décevante (il est vrai que les critiques n’ont pas crié au chef-d’œuvre).

Lire la critique de « Tenet » : Christopher Nolan égare son public dans l’espace-temps

Le chiffre d’affaires total des cinémas pendant le week-end férié du Labor Day (du 5 au 7 septembre) a été d’à peine 15 millions de dollars, soit environ 5 000 dollars par salle, loin des recettes nécessaires pour couvrir les dépenses. Et aucun blockbuster n’est à l’affiche des prochaines semaines. Wonder Woman 1984, de Patty Jenkins, a été repoussé à décembre. Universal a retiré Candyman, de Nia DaCosta, de la programmation d’octobre pour le renvoyer à 2021.

Le doute a saisi Hollywood et les experts commencent à se demander si Warner Bros n’a pas pris un risque inconsidéré en sortant Tenet en salle, contrairement aux autres studios. Sony a retardé ses sorties à 2021. Et Disney privilégie le streaming : la sortie de son Mulan en Chine n’a pas donné les résultats espérés – 23 millions de dollars les trois premiers jours – et, aux Etats-Unis, le film, tourné au Xinjiang, fait l’objet d’un appel à boycottage par solidarité avec la population ouïgoure.

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