A Hawaï, l’âme de l’archipel scrutée par Ronan Guillou

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Publié aujourd’hui à 09h30

C’est un bout d’Amérique fiché au milieu de l’océan, un fragment du Japon détaché de son archipel, une perle lointaine de l’Océanie… Hawaï est un monde dans le monde, et c’est cette richesse qui a attiré le photographe Ronan Guillou, bien plus que d’illusoires clichés de paradis. « Lors de mon premier voyage dans l’Aloha State [surnom officiel de l’Etat], se souvient-il, je découvrais l’extraordinaire brassage ethnique et culturel de la population hawaïenne, héritage des vagues migratoires successives venant majoritairement d’Asie puis d’Occident. »

Depuis que Gauguin les a abordées, les îles du Pacifique ont vu plus d’un poncif leur coller à la peau. Des chevelures tombant comme de la lave aux tatouages spiralés d’antan, des regards bravaches aux silhouettes de vahinés fleuries d’hibiscus, le photographe aborde tout sans fard. Mais le regard très doux qu’il pose sur les habitants efface toute trace de kitsch : pas d’exotisme de pacotille dans ses images, mais la diversité d’un peuple qui se bat pour préserver ses racines, tout autant que son rêve de melting-pot.

Lueurs d’aubes

« Depuis son arrivée sur l’archipel, au début de l’ère chrétienne, la communauté polynésienne de souche continue de se réduire, analyse le photographe. Dépossédée de ses terres lors de l’annexion de l’île par les Etats-Unis à la fin du XIXe siècle, une partie de sa population reste fortement précarisée. Mais, avec le soutien de la majorité des habitants, elle œuvre activement pour le maintien et la transmission de sa langue et de ses traditions. »

Au gré de ses voyages sur les plus de 130 îles qui composent le 50e Etat de l’Union, Ronan Guillou a fui les lumières trop vives, pour leur préférer des lueurs d’aube. Elles tombent doucement sur des chevaux qui évoquent ceux du peintre des Marquises, sur des palétuviers qui s’élèvent au-dessus d’étales mangroves, sur des volcans, des skateurs et des bananiers.

« La puissance tellurique de cette région du Pacifique en fait un lieu sacré depuis les temps anciens. » Ronan Guillou, photographe

De cette terre où est né le surf, jadis réservé à la caste des rois, émane une étrange énergie qui se distille à travers ces images. « La puissance tellurique de cette région du Pacifique en fait un lieu sacré depuis les temps anciens, explique Ronan Guillou. L’aloha spirit, philosophie fondatrice des îles, participe largement de cette idée paradisiaque. Il exprime bienveillance et compassion, célèbre la vie et la famille, l’amour et l’amitié. Les rencontres sur place m’ont révélé combien il nourrit l’âme d’Hawaï et relie les communautés. »

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