A Gaza, où le fragile cessez-le-feu tient, l’heure est à la reconstruction et à l’aide d’urgence

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Des personnes travaillent dans des immeubles d’habitation endommagés, dans la ville de Gaza, samedi 22 mai 2021.

Des cafés ont rouvert, les commerçants essuient la poussière et des pêcheurs s’apprêtent à reprendre la mer : alors que le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas a commencé vendredi à 2 heures, Gaza semblait renouer avec un semblant de normalité, samedi 22 mai. L’heure est maintenant à l’organisation de l’aide d’urgence et aux discussions sur la reconstruction de l’enclave palestinienne.

Les secouristes recherchent toujours des survivants dans les décombres de Gaza, ravagée par onze jours de conflit. Vendredi, ils ont retiré cinq dépouilles ainsi qu’une dizaine de survivants des tunnels souterrains, bombardés par l’armée israélienne.

Lire le reportage : Dans Gaza, une étrange ambiance de fête et de deuil
Des pêcheurs palestiniens réparent leurs filets avant de prendre la mer dans le port principal de la ville de Gaza, le 22 mai 2021, après la levée de l’interdiction de pêcher à la suite du cessez-le-feu entre Israël et les militants palestiniens dans l’enclave sous blocus israélien.

Le cessez-le-feu annoncé jeudi soir par les deux parties n’a fixé aucun terme à l’arrêt des combats et reste, à ce titre, encore fragile. « Nos ennemis n’ont aucun certificat d’immunité », a lancé le ministre de la défense israélien, Benny Gantz, tandis qu’un porte-parole des factions armées palestiniennes à Gaza a déclaré : « Notre message à l’ennemi est clair : si vous revenez, nous reviendrons aussi. » Deux délégations égyptiennes sont par ailleurs arrivées en Israël et dans les territoires palestiniens, « pour surveiller » le respect du cessez-le-feu, selon des médias d’Etat égyptiens.

Convois d’aide humanitaire d’urgence

Plusieurs convois d’aide humanitaire d’urgence sont entrés dans Gaza, vendredi. Le ministre des affaires étrangères égyptien a fait savoir qu’il avait reçu un appel de son homologue israélien, pour discuter des mesures nécessaires, afin de faciliter les opérations de reconstruction de Gaza. Pour Washington aussi, le sujet de la reconstruction dans l’enclave est un levier diplomatique.

Le président des Etats-Unis, Joe Biden, a pour sa part affirmé, vendredi, son intention de mettre en place une aide financière « majeure », avec l’aide de la communauté internationale pour « reconstruire Gaza ». Sans pour autant donner au Hamas – considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis – « l’opportunité de rebâtir son système d’armement ».

Le président américain a aussi relancé la solution à deux Etats : une Palestine indépendante aux côtés d’Israël, la qualifiant de « seule réponse possible ». « Dans les prochains jours », le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, se rendra au Moyen-Orient.

Lire l’éditorial du « Monde » : Israël-Palestine : changer de paradigme

Victoire revendiquée des deux côtés

L’escalade de violence entre l’armée israélienne et le Hamas a fait 248 morts palestiniens, dont 66 enfants et des combattants, selon les autorités à Gaza. En Israël, les salves de roquettes tirées de Gaza ont tué douze personnes, y compris un enfant, une adolescente et un soldat, d’après la police. Juste après l’entrée en vigueur d’une trêve vendredi, les deux parties avaient revendiqué la victoire.

Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a salué une « victoire stratégique » contre Israël et dit avoir « porté un coup sévère et douloureux qui laissera des marques profondes à l’entité » à son adversaire. De son côté, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a commenté l’offensive israélienne contre le territoire palestinien, où vivent quelque deux millions de personnes, en affirmant ceci : « Nous avons atteint les objectifs, c’est un succès exceptionnel. » Et d’ajouter : « plus de 200 terroristes, dont 25 gradés », ont été tués.

Les négociations de paix israélo-palestiniennes, suspendues depuis 2014, se heurtent sur de nombreux points, dont le statut de Jérusalem-Est et la colonisation israélienne des territoires palestiniens. Preuve que la situation reste volatile, des affrontements quasi quotidiens entre Palestiniens et forces israéliennes ont lieu en Cisjordanie et parfois à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé par Israël.

Le Monde avec AFP

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