A Gaza, l’ONU appelle à régler les « causes profondes » du conflit israélo-palestinien

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Philippe Lazzarini, commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), s’exprime lors d’une conférence de presse au complexe des Nations unies dans la ville de Gaza, le 23 mai 2021.

Après les « traumatismes » de la quatrième guerre entre le Hamas et Israël, l’Organisation des Nations unies (ONU) a appelé, dimanche 23 mai, à une reconstruction à long terme de la bande de Gaza, en soulignant la nécessité de régler les « causes profondes » du conflit israélo-palestinien, afin de redonner « espoir » et d’éviter de nouvelles « destructions ».

« Nous ne devons pas simplement nous placer dans une approche de reconstruction (…), car cela revient à Sisyphe : vous construisez, vous détruisez, vous reconstruisez, vous détruisez. Nous devons avoir une approche plus large centrée sur le développement humain », a estimé auprès de l’Agence France-Presse (AFP) Philippe Lazzarini, commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

A Gaza, où le cessez-le-feu est entré en vigueur vendredi à 2 heures, les services publics ramassent les gravats et les commerçants dont les boutiques ont été soufflées par les bombardements évaluent leurs pertes. Les infrastructures déjà précaires ont aussi été endommagées, notamment les lignes électriques. Quelque 800 000 Gazaouis n’avaient « pas d’accès pérenne à l’eau potable », alors que les stations de désalinisation de l’eau ont été endommagées par le conflit.

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Eviter une « normalité artificielle »

Au-delà du millier d’appartements détruits, des routes crevassées ici et là, des dommages aux infrastructures de traitement de l’eau, c’est toute la question des traumatismes psychiques dus aux bombardements et de la question du futur de la bande de Gaza – et de la Palestine en général – qui surgit. « Ce qui veut donc dire que cela doit être accompagné d’un vrai processus politique », ajoute M. Lazzarini. Ce dernier souligne également la nécessité d’éviter une « normalité artificielle » à Gaza, où les deux millions d’habitants, et en particulier les jeunes, seraient dépendants de l’aide, sans futur, « jusqu’à la prochaine éruption de violences ».

D’où l’importance de traiter les « causes profondes » du conflit israélo-palestinien, ce qui signifie par exemple l’importance de la levée par Israël du blocus imposé depuis 2007 à ce territoire palestinien.

« Il y a peut-être eu moins de maisons détruites que pendant la guerre de 2014 », a renchéri Lynn Hastings, coordinatrice de l’aide humaine pour les territoires palestiniens, dont les services chiffrent, pour l’heure, à un millier le nombre de commerces ou résidences « complètement détruits ». Mais « une chose que j’ai entendue est que la population de Gaza est plus traumatisée que jamais (…), plusieurs personnes [sont] sans espoir » et cela « doit vraiment être pris en considération », a-t-elle ajouté.

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Des sacs de denrées alimentaires fournis par l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), dans la ville de Gaza, le 22 mai 2021.

Enjeu diplomatique

Le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, entré en vigueur vendredi, à la faveur d’une médiation de l’Egypte, n’a fixé aucune condition à l’arrêt des combats ni établi de plan pour la reconstruction. Une délégation égyptienne se trouve dans la bande de Gaza pour des entretiens avec le Hamas, au pouvoir dans l’enclave.

Des dizaines de camions d’aide internationale ont commencé à affluer, dès vendredi, par les terminaux de Kerem Shalom, à la frontière avec Israël, et ceux de Rafah, à la frontière égyptienne. Dimanche, les fonctionnaires de la bande de Gaza ont repris leur travail.

A court terme, l’enjeu de la reconstruction de Gaza n’est pas qu’humanitaire ; elle est aussi diplomatique, l’armée israélienne accusant, par exemple, le Hamas d’avoir détourné de l’aide internationale à des activités militaires et d’utiliser le métal des canalisations pour en faire des roquettes.

Cette nouvelle guerre a tué 248 personnes dans l’enclave palestinienne, dont 66 enfants et des combattants, selon les autorités locales. En Israël, les tirs de roquettes de Gaza ont fait 12 morts, dont un enfant, une adolescente et un soldat, d’après la police.

Le Monde avec AFP

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