A Gaza, « l’hôpital américain » suscite la polémique

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Des ouvriers palestiniens érigent une clôture grillagée sur le site du futur établissement médical, surnommé «l’hôpital américain», dans le nord de la bande de Gaza, le 3 octobre 2019.
Des ouvriers palestiniens érigent une clôture grillagée sur le site du futur établissement médical, surnommé «l’hôpital américain», dans le nord de la bande de Gaza, le 3 octobre 2019. MAHMUD HAMS / AFP

Les premières infrastructures sont apparues au début du mois de décembre : des tentes de stockage en toile beige et d’immenses containers bleus, visibles depuis le long corridor grillagé qui relie le point de passage israélien d’Erez à la bande de Gaza. Près de ce campement logistique, des silhouettes s’activent pour ériger d’autres tentes sur le terrain sableux. Etablie à quelques dizaines de mètres du mur de béton séparant l’enclave palestinienne d’Israël, cette clinique mobile en cours de montage crée déjà la polémique chez les Palestiniens.

Financé par une organisation chrétienne évangélique américaine, ouvertement pro-israélienne, le projet a reçu l’approbation de l’Etat hébreu et du Hamas, le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007. Les autres factions politiques présentes à Gaza ainsi que l’Autorité palestinienne (AP) en Cisjordanie rejettent catégoriquement ce futur hôpital de campagne, le considérant comme une menace politique et sécuritaire de premier ordre.

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A Gaza, on ne sait pas grand-chose de « l’hôpital américain ». La date de son ouverture et la durée de son mandat sont inconnues tandis que le site, clôturé, est interdit au public. Les organisations humanitaires présentes à Gaza, locales et internationales, ignorent tout de l’association Friend Ships, qui est à l’initiative du projet. Dans la région, celle-ci était intervenue, en 2017, sur la partie du Golan occupé par Israël. Dans le cadre de l’opération « Bon voisinage », coordonnée par l’armée israélienne dès 2013, ses volontaires soignaient des civils syriens et des combattants de l’opposition armée syrienne soutenus par l’Etat hébreu.

« Rien à voir avec Israël »

La clinique prévue par Friend Ships à Gaza comprendra une dizaine de services médicaux, notamment en pédiatrie, en cancérologie ou encore pour soigner le syndrome de stress post-traumatique dont souffre la quasi-totalité de la population de l’enclave. Ouverte du lundi au jeudi, elle disposera d’une grande aire de jeux pour les enfants ainsi que d’un centre de distribution de nourriture, de médicaments et de vêtements.

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Chose inédite, elle est située dans la zone tampon, dont l’accès est généralement limité par l’armée israélienne. Celle-ci et le département qui coordonne les activités civiles de l’armée israélienne dans les territoires palestiniens occupés – le Cogat – refusent de s’exprimer sur l’hôpital, prétextant qu’il n’a « rien à voir avec Israël ». Le Cogat admet cependant qu’une coordination pour l’acheminement du matériel depuis Israël est assurée via le point de passage de Kerem Shalom.

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