A Gaza, le réseau de tunnels creusés par le Hamas reste son principal outil de défense

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La rue Al-Wehda, dans le centre de Gaza, le 21 mai 2021 au début du cessez-le-feu, après onze jours de bombardements israéliens.

L’armée israélienne l’appelle « le métro » : un réseau de tunnels creusés par le Hamas à travers Gaza, de zones urbaines en campagnes, du plein centre de l’enclave surpeuplée à ses frontières avec Israël. Elle présente la destruction de plusieurs kilomètres de ces infrastructures comme l’un de ses principaux succès dans la dernière guerre, qui s’est achevée sur un cessez-le-feu le 21 mai, après onze jours de bombardements.

« Le Hamas ne connaît pas encore l’étendue des destructions », soulignait le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, le 23 mai. Au quartier général de l’armée israélienne, situé à Tel-Aviv près d’un musée et d’un hôpital, il accusait le mouvement islamiste de masquer ce réseau dans des zones civiles. Devant une projection cartographique du quartier commercial d’Al-Rimal, dans le centre de la ville de Gaza, il désignait quatre points jaunes, marquant les immeubles écroulés dans un bombardement israélien qui a fait 42 morts civils le 16 mai.

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M. Nétanyahou marquait aussi des lignes pointillées rouges suivant l’asphalte de la rue Al-Wehda, sa parallèle au nord et deux perpendiculaires, jusqu’à un parc voisin. Ce sont des tunnels du Hamas, selon l’armée, qui les a frappés puissamment – l’un des cratères équivaut à l’impact d’une bombe de 500 kg.

Un outil de dissuasion

A Gaza, creuser est un impératif militaire : l’enclave sous blocus israélo-égyptien est une langue de sable plate comme la main. Seul le bâti y fait obstacle à l’ennemi. Dès les années 2000, avant la prise de contrôle de l’enclave par le Hamas en 2007, les Gazaouis importaient déjà du bétail d’Egypte à travers des tunnels clandestins. Cependant, selon Israël, le Hamas a étoffé ce réseau de tunnels dans la décennie écoulée, finissant par y investir le plus gros de ses ressources financières. Il y aurait redéployé l’essentiel de ses infrastructures militaires, dont ses centres de commandement. La plupart des roquettes tirées durant ce conflit seraient parties de sous terre.

Le Hamas ne nie pas l’existence d’un tel réseau. Bien au contraire. Lundi 24 mai, lors d’un hommage aux morts du Hamas au stade Yarmouk de Gaza, un représentant masqué de son bras armé, les brigades Al-Qassam, vantait « les tunnels de la dignité et de l’honneur ». Le 22 mai, les brigades ont elles-mêmes diffusé des images de tunnels écroulés près de Khan Younès, dans le sud de l’enclave, d’où étaient tirés des corps de combattants. Leur décompte exact manque encore, dans cette guerre qui a fait plus de 253 victimes palestiniennes, selon les autorités locales, et 12 morts en Israël.

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