A Gaza, le chef du Hamas met en cause l’indécision israélienne

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Lors d’une rencontre avec la presse étrangère, Ismaïl Haniyeh a détaillé le contenu des accords tacites conclus avec Israël, pour un cessez-le-feu.

Par Publié aujourd’hui à 11h38

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Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, lors d’un meeting avec les correspondants de la presse étrangère, dans un hôtel de Gaza, le 20 juin 2019.
Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, lors d’un meeting avec les correspondants de la presse étrangère, dans un hôtel de Gaza, le 20 juin 2019. Adel Hana / AP

Ismaïl Haniyeh est riche. Riche en reproches à distribuer : aux Israéliens qui ne tiennent pas leurs engagements, au président palestinien, Mahmoud Abbas, aux pays occidentaux. Sans oublier Bahreïn, qui se prête aux projets de l’administration Trump en accueillant à Manama, les 25 et 26 juin, un « atelier de travail » suscitant le scepticisme général, prélude à un hypothétique plan de paix. Dans cette adversité à visages multiples, le chef du bureau politique du Hamas a essayé, jeudi 20 juin, de rappeler la ligne de son mouvement : guerre non souhaitée, paix impossible, cessez-le-feu sur la table en échange d’un desserrement de l’étau autour du territoire.

Estimant que « le projet national palestinien est menacé » par les coups de boutoir de l’administration Trump et de la droite israélienne, Ismaïl Haniyeh a accepté de rencontrer les correspondants étrangers basés à Jérusalem. Ceux-ci ont été accueillis à Gaza, dans un hôtel de la côte, pour interroger le responsable du mouvement islamiste armé, tout sourire. Sans surprise, ils n’ont guère entendu d’autocritique malgré le désastre humanitaire, social et économique dans le territoire enclavé, mais plutôt l’expression d’une forte frustration.

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Il y a, bien sûr, le rendez-vous de Bahreïn et la volonté américaine de « transformer notre quête de libération nationale en cause humanitaire et économique ». Ismaïl Haniyeh redoute que cela ouvre la voie à une « normalisation » entre les pays arabes et Israël. Mais il y a surtout le tête-à-tête sans issue avec l’Etat hébreu, encore engagé dans une phase électorale peu propice aux gestes conciliants. Un nouveau scrutin législatif est prévu le 17 septembre. Les positions israéliennes constituent « une mosaïque très complexe », a déclaré le dirigeant palestinien, dans un euphémisme qui traduit une impatience.

Liste de doléances

Estimant que le Hamas était engagé « à 95 % » dans la mise en œuvre des accords indirects conclus ce printemps avec Israël, par l’intermédiaire du médiateur égyptien et de l’ONU, Ismaïl Haniyeh a mis en cause les « sautes d’humeur » de l’Etat hébreu. Le dirigeant palestinien a dressé une liste de doléances, concernant les volets non appliqués des accords, dont le contenu n’a jamais été formellement publié.

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