A Cincinnati, les rednecks ne trouvent pas que Trump soit raciste

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Le président américain faisait campagne, jeudi, dans cette ville de l’Ohio, un de ces Etats désindustrialisés qui s’était largement donné au candidat républicain en 2016.

Par Publié aujourd’hui à 07h01

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Les soutiens de Donald Trump en meeting de campagne à Cincinnati, dans l’Ohio, le 2 août.
Les soutiens de Donald Trump en meeting de campagne à Cincinnati, dans l’Ohio, le 2 août. BRYAN WOOLSTON / REUTERS

On n’a pas vraiment cru au message envoyé par les équipes de campagne de Donald Trump, vers 13 heures. « Des files se forment déjà pour le meeting mémorable du président Trump à Cincinnati. Arrivez en avance. »

La ville de l’Ohio, un de ces Etats désindustrialisés de la « Rust Belt » – la ceinture de la rouille – qui s’est largement donné à Donald Trump en 2016, avait l’air paisible ce jeudi 1er août, et bien bobo, comme désormais les centres-villes américains. Un hôtel vintage, une femme compositeur de musique qui fait répéter dans un parc la symphonie qu’elle a créée, des restaurants branchés, beaucoup d’Afro-Américains. Un air d’Amérique de 2016, lorsque les électeurs du magnat de l’immobilier étaient « invisibles ».

Et soudain, devant le stade couvert, au bord de la rivière Ohio, la foule des milliers de supporteurs de Trump, casquette rouge Maga (« Make America Great Again ») vissée sur le crâne, qui s’étire au long d’une interminable file. Des rednecks, trapus, tatoués, cheveux ras ; des vétérans, en chaise roulante qui attendront comme les autres sous le cagnard pendant plus d’une heure ; des femmes, souvent des mères de familles, habillées de drapeaux américains. Tous blancs.

Ces derniers jours, le président a suggéré de renvoyer dans leur pays les quatre représentantes de la gauche démocrate, de « couleur » dans le langage américain, et expliqué que la ville noire de Baltimore (Maryland) était infestée par les rats.

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Trumpisme décomplexé

Après le tollé, on demande donc aux militants si leur président-candidat est raciste. « Je ne pense pas que Donald Trump soit raciste », répondent en cœur Stewart Adlin, retraité de Procter and Gamble, la grande firme de la ville, et son épouse Nancy, mère de famille. « Le Parti démocrate utilise le mot racisme à chaque fois qu’il est dans une situation qu’il n’aime pas. Trump a fait trop de choses pour les gens de couleur : ils ont des emplois, des hausses de salaires et cela progresse sur le logement », renchérit Nancy Stewart.

La réaction est la même chez tous les militants interrogés, comme en attestent les sondages – l’écrasante majorité des républicains (91 %) jugent Trump non raciste tandis que 86 % des démocrates pensent l’inverse selon une enquête réalisée fin juillet par l’université de Quinnipiac.

« Les démocrates ne supportent pas la vérité, explique un policier en civil, qui accuse les démocrates d’avoir ruiné Baltimore, une des capitales du crime aux Etats-Unis avec Chicago (Illinois) et Detroit (Michigan). C’est comme ici, à Cincinnati, où le maire est démocrate. » Crâne rasé, l’homme refuse de dire son nom : le trumpisme est décomplexé, mais pas au point d’apparaître en public.

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