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Les pays de la Ligue arabe et l’Union européenne tiennent, dimanche soir et lundi, en Egypte, un sommet dont les résultats attendus sont des plus incertains.
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C’est une première mais seuls les diplomates du Service européen d’action extérieure (SEAE) osent qualifier l’événement d’« historique » : le sommet que la Ligue arabe et l’Union européenne tiennent dimanche soir et lundi à Charm el-Cheikh, en Egypte, fournira seulement l’occasion d’un tour d’horizon des grandes questions qui agitent les deux ensembles.
Emmanuel Macron et le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, ne feront pas le déplacement. Et si la première ministre britannique, Theresa May, espérait y enregistrer quelques progrès au sujet du Brexit, ses espoirs seront douchés : « Il n’y aura pas d’accord dans le désert », a ironisé l’entourage du président du Conseil européen, Donald Tusk, qui coprésidera la réunion avec le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, et Abdel Fattah Al-Sissi, le leader égyptien, surtout soucieux d’affirmer son leadership dans la région. M. Tusk tiendra toutefois une réunion bilatérale avec Mme May.
Ce sommet sera, en fait, celui des faux-semblants. Car, au départ, il devait surtout concerner un débat intra-européen sur la migration. Sous la présidence de l’Autriche, au second semestre de 2018, les Européens évoquaient, en effet, la nécessité de créer des plateformes de débarquement pour les migrants recueillis en Méditerrannée. A la recherche de « solutions européennes » pour tenter de réduire encore les flux de migrants arrivant d’Afrique et désireux d’envoyer des signaux à une opinion publique ciblée par les messages populistes sur la « submersion », ils multipliaient les idées ; et la collaboration « renforcée » avec l’Egypte était l’une d’entre elles. Ce pays pouvant, aux yeux des Vingt-Huit, empêcher l’embarquement de milliers d’illégaux.
Le projet de ces « plates-formes de débarquement régionales » a, depuis, été oublié, aucun pays ne s’étant porté candidat pour en accueillir. L’Egypte avait, elle aussi, rapidement réduit à néant les espoirs de l’Union mais elle tenait à ce sommet, d’où l’idée de modifier l’ordre de jour : on évoquerait désormais un « partenariat global », censé aussi faire contrepoids à la présence de plus en plus active de la Chine et de la Russie chez ces « voisins du Sud » soudain redécouverts.
Les Européens survoleront donc avec eux les questions économiques, commerciales et énergétiques, la démographie et les « racines profondes » du phénomène migratoire. Les résultats ? Plus qu’incertains, un diplomate européen se contentant de dire qu’« être assis à la même table est un bon point de départ ».
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