A Cardiff, la travailliste Anna McMorrin tente de surmonter le sentiment anti-Corbyn

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Le chef de l’opposition britannique, Jeremy Corbyn, en meeting à Colwyn Bay (Pays-de-Galles), le 8 décembre 2019.
Le chef de l’opposition britannique, Jeremy Corbyn, en meeting à Colwyn Bay (Pays-de-Galles), le 8 décembre 2019. OLI SCARFF / AFP

Le soleil chauffe presque, c’est l’heure de la récréation dans l’école primaire toute proche. On est toute fin novembre, mais on se croirait au printemps au pied de ces trois immeubles sociaux du quartier Lydstep, au nord de Cardiff, capitale du Pays de Galles. Une poignée de volontaires se répartissent les prospectus « Re-elect Anna McMorrin », tous rouges, avec la photo en grand de la députée travailliste candidate à sa réélection pour Cardiff North.

Il s’agit d’une circonscription « supermarginale », comme disent les personnalités politiques britanniques : d’une élection sur l’autre, elle ne cesse de passer des conservateurs aux travaillistes. Elle est Labour depuis qu’Anna McMorrin, 48 ans, l’a conquise en juin 2017 à un conservateur. Lors des élections législatives du 12 décembre, elle risque toutefois de passer de nouveau dans l’autre camp, moins parce qu’ici les gens veulent que le Brexit soit enfin réalisé (au contraire, la circonscription a voté à 60,8 % pour rester dans l’Union européenne), mais plutôt car Jeremy Corbyn, le chef de file des travaillistes, agit comme un repoussoir.

Lire notre éditorial : Au Royaume-Uni, des élections inquiétantes pour l’Europe

A Lydstep, il y a Patrick, le préposé aux photographies de groupe, impatient de faire du démarchage dans l’immeuble tout proche, Rhidian, qui vient de terminer ses études de physique et est un peu stressé par son premier « porte-à-porte », et Howell, un retraité de 72 ans fan de Jeremy – ce sera le seul qu’on croisera de toute la journée. « Et vous allez découvrir Cadi, notre mascotte ! », nous annonce Patrick. Cadi ? « Ça veut dire “pure” en gallois, c’est la chienne d’Anna, un cocker Spaniel », précise le volontaire. L’animal fait merveille pour engager la conversation avec les habitants du coin.

Gens indécis ou en colère

Bottillons crantés et doudoune longue, dynamique et souriante, la députée a rodé son discours. « Vous ne voulez pas en reprendre pour cinq ans de conservateurs ? Le candidat tory [Mohamed Ali], c’est un Londonien, il n’habite même pas Cardiff ! », prétend-elle, ajoutant souvent qu’il « faut en finir avec les coupes budgétaires des tories ». Quand la conversation s’engage sur l’Europe, Anna insiste : « Je suis une remainer passionnée. »

De fait, Anna McMorrin a osé aller contre les instructions de M. Corbyn, en votant à Westminster pour le maintien du Royaume-Uni dans le marché intérieur. Et quand, comme ce monsieur qui, sur le pas de sa porte, lui dit qu’il vote Labour « d’habitude », mais qui « hésite » puisqu’il « n’aime pas Corbyn », elle répond qu’à cette élection c’est « pour Anna », sa députée, qu’il doit voter.

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