A Calais et Dunkerque, une grève de douaniers pour montrer « ce qu’il va se passer » en cas de Brexit

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Pour les syndicats, il s’agit de faire pression sur le gouvernement pour avoir davantage de moyens dans la perspective du rétablissement des contrôles aux frontières.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 16h16, mis à jour à 16h36

Temps de Lecture 1 min.

Sur l’A16 entre Dunkerque et Calais, le 4 mars.
Sur l’A16 entre Dunkerque et Calais, le 4 mars. PHILIPPE HUGUEN / AFP

A l’entrée du tunnel sous la Manche et sur la rocade portuaire en amont du terminal des ferrys, des kilomètres de bouchons de poids lourds se formaient sur l’A16, lundi 4 mars. Des douaniers de Calais (Pas-de-Calais) et Dunkerque (Nord) étaient en grève du zèle « illimitée » à l’appel d’une intersyndicale demandant à être reçue par le ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin.

De nombreux migrants tentaient de monter à bord des camions et remorques immobilisés notamment vers la rocade portuaire. La préfecture zonale a mis en place deux zones de stockage, sur l’A16 et l’A26, afin de tenter de juguler le trafic. Les véhicules particuliers pouvaient eux circuler normalement lundi sur l’A16.

« Les agents font une application stricte des règlements, des contrôles plus poussés », a expliqué David-Olivier Caron, secrétaire général CFDT-Douanes, qui a appelé à ce mouvement conjointement avec la CGT et l’UNSA. « Le Brexit est un catalyseur d’un malaise plus profond, la pénibilité du travail, la dangerosité et la nature de nos missions », a-t-il ajouté. Selon lui, environ trois cents agents travaillent à Calais (au port et à l’Eurotunnel) et une soixantaine au port de Dunkerque.

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« Des contrôles plus approfondis »

Dans le détail, l’intersyndicale revendique une revalorisation des heures de nuit (« à 7 euros brut contre 1,80 aujourd’hui »), une revalorisation de la prime de risque et plus d’agents supplémentaires pour le Brexit, a précisé Philippe Bollengier (CGT), qui ajoute :

« Si la Grande-Bretagne devient un pays tiers, il y aura des contrôles plus approfondis. Vous avez la pleine démonstration aujourd’hui de ce qui va se passer : on estime que les effectifs supplémentaires de sept cents agents pour l’ensemble de la France sont insuffisants. Notre administration nous demande d’essayer de fluidifier le trafic au détriment même de nos missions pour ne pas bloquer le commerce entre Etats. Il y a une contradiction entre ce que l’on est normalement chargé d’appliquer et la politique globale menée au niveau [du] commerce. »

« On nous demande un très très gros effort, ça va être un très gros effort de réinstaller une frontière avec très peu de moyens supplémentaires », a renchéri Vincent Thomazo, secrétaire général UNSA-Douanes, espérant que ce mouvement fasse « boule-de-neige » ailleurs en France.

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