A Calais, des associations scandalisées par l’interdiction de distribuer des repas aux migrants

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Des migrants, le 3 avril à Calais.

Des associations d’aide aux migrants non mandatées par l’Etat se sont indignées, vendredi 11 septembre, de l’interdiction qui leur est faite de distribuer des repas à Calais, annoncée jeudi par la préfecture du Pas-de-Calais.

« Il y a un prétexte sanitaire, mais aux distributions de La Vie active [l’association mandatée par l’Etat], c’est pareil, les gens sont les uns sur les autres », a réagi François Guennoc, vice-président de l’Auberge des migrants, qui explique distribuer chaque jour de 200 à 300 repas à des migrants sur un quai du centre-ville et plusieurs centaines d’autres cinq jours sur sept dans divers points de la ville.

« Si l’Etat veut entasser les gens autour de l’hôpital », site de distribution de La Vie active, « où il y a déjà 700 personnes, il prend ses responsabilités, mais on va arriver à une situation pire que précédemment », a-t-il estimé, ajoutant : « Nos distributions sont qualifiées comme étant organisées de façon anarchique, alors que notre distribution près du port est tout à fait organisée, calme, on ramasse les déchets. »

Le président de l’association Salam, Jean-Claude Lenoir, a de son côté dénoncé « une décision inhumaine, une erreur humanitaire et une maladresse politique », évoquant « une surenchère électoraliste par rapport au Rassemblement national ».

« Prestations humanitaires suffisantes »

La préfecture a interdit jusqu’à la fin de septembre « toute distribution gratuite de boissons et denrées alimentaires [dans une vingtaine de rues, quais, places du centre-ville] pour mettre fin aux troubles à l’ordre public et limiter les risques sanitaires liés à des rassemblements non déclarés ».

Dans la mesure où l’Etat a mandaté La Vie active, pour fournir « 4 distributions quotidiennes de repas », que l’Etat met à disposition des migrants 38 robinets d’eau cinq jours sur sept, dont « 22 accessibles sept jours sur sept » et que de l’eau est distribuée pendant les repas, la préfecture considère assurer « des prestations humanitaires suffisantes au regard des besoins de cette population, notamment alimentaires ».

Elle estime notamment que les distributions des autres associations sont « caractérisées par le non-respect des mesures de distanciation sociale dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 », qu’elles créent des nuisances et que des déchets sont laissés sur place.

A La Vie active, on explique que l’association distribue 1 000 à 1 200 petits déjeuners et autant de déjeuners chaque jour à Calais, sur deux lieux différents. L’association parvient à toucher « peut-être pas la totalité, mais la majorité » des migrants présents à Calais.

Lire aussi A Calais, des migrants à la rue et des associations snobées par Gérald Darmanin

Le Monde avec AFP

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