A Bruxelles, Yorkshire pudding et haggis, pour mieux digérer le Brexit

0
92

[ad_1]

LETTRE DE BRUXELLES

Un membre du protocole enlève le drapeau de l’Union européenne devant l’ancienne représentation permanente du Royaume-Uni à Bruxelles, le 31 janvier.
Un membre du protocole enlève le drapeau de l’Union européenne devant l’ancienne représentation permanente du Royaume-Uni à Bruxelles, le 31 janvier. OLIVIER HOSLET / AP

En apparence, rien n’a changé au 17, rue Ducale, à Bruxelles. Ce lundi 3 février, en fin de journée, le passant qui longe l’entrée de cet hôtel particulier de la fin du XVIIIe siècle, situé face au Parc royal, n’imagine pas que, derrière ces murs, le Royaume-Uni tient sa première réception d’après-Brexit dans la capitale européenne.

Sir Tim Barrow a voulu marquer le coup, pour cette entrée dans une nouvelle ère dont personne ne mesure encore bien les conséquences. Pour l’heure, une chose est certaine, Londres a quitté les institutions communautaires, le 31 janvier à minuit, et le diplomate du Foreign Office, qui accueille ses invités dans la « résidence britannique », a changé de titre en conséquence. Il est désormais l’ambassadeur du Royaume-Uni auprès de l’Union européenne (UE), après en avoir été le représentant permanent.

En clair, il ne participe plus à la moindre décision prise à Bruxelles ; Sir Tim Barrow est désormais payé pour faire valoir le point de vue de Downing Street à ses anciens partenaires et essayer d’en savoir le plus possible sur ce qu’ils préparent. Sachant que, dans les prochains mois, les négociations sur la relation future entre Londres et les Européens vont très largement l’occuper.

Badge désactivé

La représentation permanente a, elle aussi, été rebaptisée, pour devenir une simple « mission » auprès de l’UE, comme en ont tous les pays tiers. Samedi 1er février à 11 heures, la plaque à l’entrée de l’ambassade, à deux pas du rond-point Robert Schuman où se trouvent les bâtiments de la Commission et du Conseil européens, a donc été remplacée.

Il a aussi fallu, le même week-end, changer les cartes de visite, l’identité visuelle des emails, le papier à en-tête… Sans oublier de lancer un nouveau compte Twitter, @UKMisBrussels… ce qui, même s’il s’agit du  « mis » de « mission », et non de « miss » (« manquer »), ressemble à un clin d’œil de l’histoire.

Lire aussi Ce qui va vraiment changer dans l’ère post-Brexit

A l’entrée du 17, rue Ducale, ce 3 février au soir, Katrina Williams, le bras droit de Sir Tim Barrow, accueille ses hôtes en bas du grand escalier qui mène aux salles de réception du premier étage. « Ambassadrice adjointe du Royaume-Uni », répète-t-elle en serrant la main de ses invités, comme si elle craignait de se tromper. « Anciennement représentante permanente adjointe (la dernière) auprès de l’UE », précise son compte Twitter.

Le 30 janvier, elle a dit adieu à ses homologues, pour son dernier Coreper, le comité des représentants permanents, qui prépare le travail du Conseil, c’est-à-dire des Etats membres. Le lendemain à minuit, son petit badge de plastique blanc avec le drapeau européen, qui lui permettait d’entrer de jour comme de nuit dans les bâtiments communautaires, a été désactivé. Comme celui de tous ses collègues (ils sont environ 180) de la « mission ». Il leur faut désormais être invités.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: