A Bruxelles, la notoriété subite de la commission des affaires juridiques

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Stratégique mais jusqu’alors peu prisée, la commission des affaires juridiques du Parlement européen a, en deux mois, contrecarré les plans de carrière de quatre commissaires. Elle abrite 20 % d’eurodéputés français de tous bords politiques.

Par Publié aujourd’hui à 23h46

Temps de Lecture 4 min.

Ursula von der Leyen prendra la présidence de la Commission européenne le 1er décembre.
Ursula von der Leyen prendra la présidence de la Commission européenne le 1er décembre. FRANCISCO SECO / AP

LETTRE DE BRUXELLES

Elle est revenue sur le devant de la scène la semaine dernière. La commission des affaires juridiques du Parlement européen, qui devait se prononcer sur les cas des trois prochains commissaires hongrois, roumain et français, a une nouvelle fois tenu en haleine la « bulle » bruxelloise.

Ursula von der Leyen, qui prévoit de s’installer à la présidence de la Commission européenne le 1er décembre après des débuts laborieux, espérait que les eurodéputés ne trouveraient aucun conflit d’intérêt susceptible de la contraindre à remanier une nouvelle fois son équipe. Dans son entourage, on a poussé un immense soupir de soulagement lorsque, en fin de matinée, mardi 12 novembre, ils ont donné leur aval. Même si, pour Thierry Breton, le candidat d’Emmanuel Macron, cela s’est joué à une voix près.

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« Pouvoir énorme »

La commission Juri, comme on l’appelle, n’a jamais fait partie des enceintes les plus prestigieuses de l’assemblée législative, loin s’en faut. D’ailleurs, si l’on se réfère au nombre d’eurodéputés qui l’ont rejointe après les élections de mai, elle est même la moins prisée des commissions parlementaires. Mais, depuis la rentrée, elle s’est fait un nom et certains élus doivent regretter de ne pas y avoir postulé.

En deux mois, elle a en effet contrecarré les plans de carrière de quatre commissaires. Le 3 septembre, elle a fait ses premières victimes, l’Estonienne Kadri Simson et le Roumain Ioan Mircea Paşcu, qui avaient été proposés par leur capitale respective pour remplacer deux commissaires démissionnaires dans l’équipe de Jean-Claude Juncker.

Elle a continué sur sa lancée, le 30 septembre, en empêchant le Hongrois Lazlo Trocsanyie et la Roumaine Rovana Plumb d’intégrer l’équipe de Mme von der Leyen. La Française Sylvie Goulard, elle, avait passé l’épreuve de la commission Juri, mais elle s’est vue rejetée à l’issue des auditions. « La commission Juri n’avait jamais viré qui que ce soit. Mais la refonte du règlement [de l’Assemblée législative] qui est entrée en vigueur en 2017 lui a conféré un pouvoir énorme dont on a pris conscience cet automne », relate t-on au Parlement.

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Et pour les Français, la notoriété subite de la commission des affaires juridiques est une excellente nouvelle. Car, ils sont nombreux à l’avoir ralliée – ils représentent quelque 20 % de ses effectifs. C’est même la commission parlementaire où ils sont le plus représentés. « Il y a beaucoup de juristes chez les Français », analyse VoteWatch Europe, spécialiste du Parlement européen, qui a récemment publié une étude sur « la manière dont les nationalités occupent les commissions parlementaires et ce que ça dit des agendas nationaux ».

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