A Bruxelles, la grande alliance des droites extrêmes est compromise

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Matteo Salvini et Marine Le Pen, le 18 mai à Milan.
Matteo Salvini et Marine Le Pen, le 18 mai à Milan. Luca Bruno / AP

Les rêves de Marine Le Pen et Matteo Salvini resteront… des rêves. Il n’a, en effet, pas fallu longtemps, après les élections européennes du 26 mai, pour que la construction d’une grande alliance des droites extrêmes qu’ils annonçaient s’effondre. Successivement, le Parti du Brexit de Nigel Farage (29 sièges) et le parti Droit et justice (PiS, 26 sièges) en Pologne ont indiqué, mercredi 5 juin, qu’ils ne se joindraient pas à la vaste union qu’envisageaient les dirigeants du Rassemblement national et de la Ligue italienne. La « mission historique », selon ses propres termes, que se serait vu assignée, par ses électeurs, le ministre italien de l’intérieur, qui jugeait possible de « changer les règles des bureaucrates et des banquiers », a donc tourné court.

Les contacts de M. Farage avec la Ligue n’ont rien donné, et le Britannique, large vainqueur du scrutin européen dans son pays, a indiqué qu’il ne franchirait pas la « ligne rouge » d’une alliance avec Mme Le Pen. Il souhaite, indique-t-il, réformer son groupe Europe de la liberté et de la démocratie directe (EFDD), qui comptait dans la précédente législature 42 membres, dont les élus du Mouvement 5 étoiles italien et six Français, dissidents de l’ex-Front national.

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La vérité, à en croire des sources parlementaires, c’est que M. Farage a même du mal à maintenir son groupe à flot. Les statuts du Parlement européen ne reconnaissent des groupes politiques – et ne leur allouent des moyens en proportion de leur importance – qu’à condition qu’ils rassemblent au moins 7 partis nationaux et 25 élus. Or, l’EFDD n’en était au dernier décompte officiel, jeudi 6 juin, qu’à trois partis – dont le Mouvement 5 étoiles (M5S) et ses 14 députés. Mais ces derniers négocient en fait pour trouver un autre point de chute : ils ont sollicité les Verts et les libéraux de l’ALDE. M. Farage pourrait donc être contraint, avant le Brexit, d’aller pointer chez les non inscrits, une cohorte d’élus privés des moyens et des temps de parole des groupes constitués.

Le PiS goûte peu la sympathie de M. Salvini, de Mme Le Pen et de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) pour la Russie de Vladimir Poutine

Le PiS, quant à lui, goûte peu la sympathie de M. Salvini, de Mme Le Pen et de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) pour la Russie de Vladimir Poutine. Il restera donc au sein du groupe des Conservateurs et réformistes européens, d’autant plus qu’il va en constituer le noyau dur, avec une délégation forte de 26 élus, autour de laquelle devraient s’agréger quatre députés tory britanniques et, bientôt, les nouveaux élus du Forum pour la démocratie (FvD) du Néerlandais Thierry Baudet. Une arrivée qui pourrait toutefois effrayer les Belges de l’Alliance néoflamande (N-VA), le parti nationaliste, qui n’apprécie pas son discours radical. Cette constellation d’eurosceptiques, qui sera sans doute dirigée par un Polonais, rassemble pour l’instant 64 eurodéputés.

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