A Bruxelles, des étudiants critiquent l’organisation d’un débat avec « Charlie Hebdo »

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Des fleurs et des bougies devant l’ancien bureau du journal satirique « Charlie Hebdo » lors du cinquième anniversaire de l’attaque terroriste, à Paris, le 7 janvier.
Des fleurs et des bougies devant l’ancien bureau du journal satirique « Charlie Hebdo » lors du cinquième anniversaire de l’attaque terroriste, à Paris, le 7 janvier. GONZALO FUENTES / REUTERS

Deux groupements d’étudiants ont suscité une vive polémique à l’Université libre de Bruxelles (ULB), en critiquant la tenue d’un débat sur la libre expression qui réunissait notamment, jeudi 13 février au soir, deux membres de Charlie Hebdo, Gérard Biard, rédacteur en chef, et Marika Bret, responsable des ressources humaines.

L’Union syndicale étudiante (USE), une section autonome du syndicat de gauche FGTB (Fédération générale du travail de Belgique), et le Cercle féministe, proclamant qu’il n’y aurait « pas de réacs sur [leur] campus », se sont insurgés contre l’invitation lancée à ses personnalités. Toutes deux ont été qualifiées de « réactionnaires » avec, en guise de preuve présumée, un récent éditorial de Riss invitant à « dire merde aux associations tyranniques, aux minorités nombrilistes, aux blogueurs et blogueuses qui nous tapent sur les doigts comme des petits maîtres d’école ».

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Un communiqué, publié par les deux associations, expliquait leur prise de position : « Au nom de l’“universalisme”, il faudrait pouvoir tout dire sans se prendre de réactions des personnes ouvertement visées ? Se défendre, dénoncer des propos qui nous oppriment, c’est vraiment atteindre à la liberté d’expression ? » Le texte opposait Charlie Hebdo et « ceux qui défendent une politique intersectionnelle et remettent en question les privilèges blancs, homme, cis[genre], hétéro, bourgeois, etc. ». Selon les signataires, le journal est de ceux qui « défendent une “laïcité” à la française, islamophobe, méprisante du droit de chacun·e à disposer de son corps ». Le communiqué se moquait, en outre, du fait que ceux qui voulaient assister au débat devaient montrer leur carte d’identité. Il critiquait également les mesures de sécurité mises en place.

« Lutte contre les ténèbres »

« Je vois une indécence incroyable dans le fait de feindre ou d’oublier pourquoi, aujourd’hui, il faut être protégé quand on s’appelle Charlie Hebdo », dénonçait pour sa part, jeudi matin, une chroniqueuse sur les ondes de la Radio-Télévision belge de la Communauté française (RTBF). Son indignation a été rapidement amplifiée par les réseaux sociaux. A tel point que le recteur de l’ULB, Yvon Englert, a dû réagir. Sur Twitter, il a souligné que son université « préserve et promeut des espaces de rencontre, de débat et de contradiction sur des enjeux aussi essentiels que la liberté d’expression. On ne peut que s’en réjouir. C’est dans le débat respectueux que la société citoyenne lutte contre les ténèbres ».

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