« A Bruxelles comme à Londres, la raison économique plaide pour un Brexit doux »

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Boris Johnson à la Chambre des communes, à Londres le 17 décembre.
Boris Johnson à la Chambre des communes, à Londres le 17 décembre. UK PARLIAMENT / JESSICA TAYLOR / VIA REUTERS

Dans un peu plus d’un mois, Boris Johnson aura rempli son mandat. Le 31 janvier 2020, le Royaume-Uni aura, au moins symboliquement, quitté l’Union européenne (UE). Le premier ministre aura accompli la mission que lui ont confiée les électeurs : assurer le Brexit.

M. Johnson savourera ce moment. Après tout, à Eton, l’école de l’élite de l’élite britannique, on lui a appris ceci : l’important, dans la vie, c’est de gagner. Et de s’amuser. Les ennuis commenceront le 1er février.

Le Brexit est, très largement, l’œuvre de Johnson. S’il n’avait pas pris parti pour le « oui » – on part –, le référendum de juin 2016 eût sans doute été différent. L’ancien maire de Londres a été le catalyseur du vote en faveur du divorce. Politicien de charme, il a réussi la performance tout à la fois de banaliser le Brexit – ça se fera facilement – et de lui prêter le pouvoir de transformer le pays.

Quitter l’UE allait « libérer » la force créatrice du royaume, en faire un paradis du libre commerce et de la libre entreprise, une oasis de déréglementation, notamment fiscale ; permettre à Londres de « reprendre le contrôle » de ses frontières, d’échapper à l’élargissement immédiat de l’UE à la Turquie musulmane et de consacrer des sommes faramineuses à la santé publique britannique.

Trois ans plus tard, qu’importe cette litanie de bobards de campagne quand, après une éternité de paralysie politique, Johnson empoche, jeudi 12 décembre, une victoire monumentale aux élections – soit 365 sièges sur les 650 que compte la Chambre des communes – et accomplit enfin le choix du peuple en réalisant le Brexit.

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Tout est oublié. Le grand homme restera dans l’histoire comme celui par qui le Brexit est arrivé – et, peut-être aussi, plus tard, comme celui qui aura rapetissé le royaume, l’amputant de l’Irlande du Nord et de l’Ecosse, mais c’est une autre histoire.

Tout et son contraire

Le calendrier est tout tracé. La Chambre va entériner avant Noël l’accord de divorce récemment conclu avec Bruxelles. Au 31 janvier, date fixée entre les deux parties, le royaume sera presque un pays « tiers », en transition vers la sortie de l’UE.

Triste perspective, mauvaise journée pour l’Europe, qui perd un poids lourd, éloignement de la Tamise entraînée par la vague nationaliste anglaise. Restera le plus dur : la négociation sur les relations à venir entre le royaume et l’UE. Le gouvernement Johnson ne veut pas prolonger cette phase de transition au-delà de la fin décembre 2021.

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