A Bombay, la droite ultra en quête de respectabilité pour les élections régionales

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Des scrutins se tiennent lundi 21 octobre dans les Etats indiens du Maharashtra et de l’Haryana. Le parti du premier ministre, Narendra Modi, est donné gagnant dans les deux cas.

Par Publié aujourd’hui à 10h16, mis à jour à 10h18

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Aaditya Thackeray (à gauche), en compagnie de son père Uddhav Thackeray, président du Shiv Sena, en novembre 2018.
Aaditya Thackeray (à gauche), en compagnie de son père Uddhav Thackeray, président du Shiv Sena, en novembre 2018. SANJAY KANOJIA / AFP

Avec sa silhouette d’étudiant attardé et ses lunettes de jeune premier, il dénote dans la bataille. Aaditya Thackeray, 29 ans, est candidat aux élections législatives régionales, qui se tiennent lundi 21 octobre au Maharashtra, Etat dont la capitale est Bombay, sur la côte ouest de l’Inde. Léger collier de barbe et front souvent marqué du tilak de poudre rouge, signifiant son appartenance à la religion hindoue, il concentre l’attention des médias, car il porte sur les épaules le destin d’une famille politique majeure au Maharashtra : le Shiv Sena.

Cinq ans après avoir basculé aux mains du Parti du peuple indien (BJP), l’Etat le plus riche du sous-continent (115 millions d’habitants), ancien fief du Parti du Congrès, retourne aux urnes en même temps que l’Haryana, un Etat plus petit situé à proximité de Delhi, dans le nord du pays, et passé lui aussi sous les couleurs de la droite nationaliste hindoue en 2014.

Alors qu’il avait concouru en solitaire il y a cinq ans pour finalement gouverner avec lui, le Shiv Sena se présente cette fois d’emblée en coalition avec le BJP, qui a partagé avec lui les circonscriptions et dont le représentant local, le brahmane Devendra Fadnavis, paraît aujourd’hui bien installé à la tête du gouvernement du Maharashtra.

Originaire de Nagpur, la ville où siège l’Association des volontaires nationaux (RSS), l’organisation ultranationaliste hindoue qui a le BJP pour vitrine politique, M. Fadnavis paraît assuré d’une nouvelle victoire, lui dont le nom était sorti du chapeau in extremis en 2014, contre un autre élu de Nagpur, Nitin Gadkari, considéré à l’intérieur du parti comme un concurrent de M. Modi, lequel avait alors préféré nommer ce dernier ministre des transports routiers, afin de mieux contrôler ses agissements.

Rompre avec le folklore de Bal Thackeray

Mais à Bombay, c’est le jeune Aaditya Thackeray qui, cette fois-ci, est la vedette. Il est le petit-fils de l’homme politique le plus puissant que Bombay ait jamais connu, le fondateur du Shiv Sena que l’écrivain Salman Rushdie, natif de Bombay, tourna en dérision dans Le Dernier Soupir du Maure, en 1995 (Plon, 1999). Selon le journaliste américain d’origine indienne Suketu Mehta, qui en fit lui aussi, en 2004, un personnage de roman dans Bombay Maximum City (Buchet Chastel, 2006), Bal Thackeray (1926-2012) fut une sorte de Donald Trump avant l’heure, même s’il ne fut jamais élu. « Un homme, a-t-il raconté en 2017 dans le “New York Times”, qui obtint le pouvoir après un flot d’histoires scandaleuses, de fanfaronnades, de mensonges, de fanatisme et de mise en scène ».

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