A Biarritz, un G7 sur fond d’inquiétudes croissantes pour l’économie mondiale

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Le ralentissement de l’activité provoqué par la guerre commerciale entre Pékin et Washington sera l’un des sujets sur la table des grandes puissances, réunies du 24 au 26 août.

Par Publié aujourd’hui à 05h30

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Aimants aux couleurs du G7 vendus dans les rues de Biarritz, le 22 août.
Aimants aux couleurs du G7 vendus dans les rues de Biarritz, le 22 août. REGIS DUVIGNAU / REUTERS

Il n’en démord pas, et il l’a encore martelé, mardi 20 août, devant la presse américaine. Selon Donald Trump, les Etats-Unis sont « très loin » d’une récession, mot qu’il va même jusqu’à qualifier d’« inapproprié ». Celui-ci sera pourtant au cœur des inquiétudes des dirigeants du G7 (Etats-Unis, Canada, France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Japon), réunis du 24 au 26 août à Biarritz, cité placée sous haute surveillance pour l’occasion. « C’est l’éléphant au milieu de la pièce, confie le membre d’une délégation européenne. Tout le monde redoute que la guerre commerciale entre Pékin et Washington aggrave le coup de frein de nos économies, et ce sera l’un des sujets mis sur la table lors des échanges. »

Il faut dire que depuis quelques semaines, les mauvais indicateurs conjoncturels s’accumulent à un rythme préoccupant. « Il existe maintenant une probabilité accrue que le ralentissement apparu l’an dernier dure plus longtemps que prévu », s’alarme la Banque centrale européenne (BCE), dans le compte rendu de sa dernière réunion, publié jeudi 22 août.

Au sein de la zone euro, l’Allemagne est en première ligne. Au deuxième trimestre, son économie s’est contractée de 0,1 %. Pénalisé par le ralentissement chinois et les nouvelles normes automobiles, son industrie est en récession depuis près d’un an. « Or, l’Allemagne pèse 29 % du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro, rappelle Gordon Kerr, responsable de la recherche européenne au sein de l’agence de notation DBRS. Cela signifie que toute récession dans le pays affecterait la région dans son ensemble. »

Crainte d’une fin d’année plus mauvaise encore

Si pour l’instant, l’emploi et la demande domestique tiennent bon, le PIB de l’union monétaire a malgré tout progressé de 0,2 % à peine au deuxième trimestre. Or, la crise politique italienne, comme la perspective d’un « Brexit dur » le 31 octobre, laissent craindre que la fin d’année soit plus mauvaise encore.

Affectée par les sanctions américaines, la Chine voit elle aussi son moteur intérieur ralentir. « L’économie a progressé de 6,2 % en rythme annuel entre avril et juin, soit son plus faible niveau depuis 1993 », soulignent Nariman Behravesh et Sara Johnson, économiste chez IHS Markit, dans leur dernière note de conjoncture. Selon leurs calculs, la nouvelle hausse de 10 % des tarifs douaniers, que Donald Trump menace d’imposer en décembre sur des produits chinois jusqu’ici épargnés, pourrait amputer la croissance de l’Empire du Milieu de 0,2 % supplémentaire l’an prochain.

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