à Berlin, un test Covid négatif est nécessaire pour entrer dans les magasins

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Nicolas von Passavant (à gauche), un chercheur en littérature baroque de 37 ans, a effectué un test antigénique rapide pour pouvoir se faire couper les cheveux, à Berlin, le 7 avril 2021. Seeun Go (à droite), étudiante sud-coréenne en musique, a, elle, effectué un test antigénique pour pouvoir faire du shopping.

En bon grand-père, Otfried Mickler aime gâter ses petits-enfants. Ce matin d’avril, il s’est donc fait dépister avant d’aller leur acheter des cadeaux. Car il en est ainsi à Berlin : pour entrer dans un magasin, il faut être muni d’un test antigénique négatif effectué le jour même. Seuls les « commerces de première nécessité » – supermarchés, boulangeries, pharmacies, stations-service, garagistes et librairies – ne sont pas tenus d’en exiger.

C’est devant la pharmacie où il vient de se faire tester gratuitement, dans le quartier populaire de Neukölln, que nous rencontrons Otfried Mickler. Malgré le vent frisquet qui rend un peu longue l’attente de vingt minutes debout sur le trottoir, l’octogénaire approuve cette règle. « Si c’est la condition pour que les magasins puissent rouvrir, c’est une bonne chose. Personnellement, je préfère en passer par là plutôt que d’acheter sur Amazon », explique-t-il. Il en convient néanmoins : « Pour un retraité comme moi qui a du temps, ce n’est pas une grosse contrainte. Mais pour les gens qui travaillent, je reconnais que c’est plus compliqué. »

Une file d'attente devant l'enseigne d'électronique Saturn sur l’Alexanderplatz, à Berlin, le 7 Avril 2021.

A cinq stations de métro de là, sur l’Alexanderplatz, une quinzaine de personnes font la queue devant Saturn, grande enseigne d’appareils électroniques. Parmi eux, Winfried Köller, professeur d’anglais venu chercher son ordinateur, qu’il avait donné à réparer. Pour cela, il a appris qu’il n’avait pas besoin de présenter un test négatif pour entrer dans le magasin, ce qui aurait été le cas s’il était venu acheter du matériel neuf. Il avoue « ne pas bien comprendre où est la logique, d’un point de vue sanitaire ». Et le dit sans détour : « Avec une mesure comme celle-là, il faut vraiment le vouloir pour aller dans les magasins. Déjà avant, j’achetais régulièrement en ligne. Mais, dans ces conditions, cela va forcément m’inciter à le faire encore plus souvent. »

Un bilan tout sauf concluant

Imposer des tests à l’entrée des commerces plutôt que les refermer : tel est le choix qu’ont fait quelques Länder – dont celui de Berlin –, face à la montée rapide du nombre de contaminations ces dernières semaines. Ce n’était pourtant pas ce qui avait été prévu lors de la réunion du 3 mars entre Angela Merkel et les chefs des Länder.

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Ce jour-là, il avait en effet été acté que les magasins devraient fermer si le taux d’incidence dépassait 100 nouveaux cas pour 100 000 habitants. A Berlin, ce seuil a été franchi le 22 mars. Mais pour ne pas contraindre les commerçants à baisser le rideau une nouvelle fois, après deux mois et demi de fermeture, entre mi-décembre et début mars, les autorités locales ont opté pour cette stratégie, baptisée « test & meet », en vigueur depuis le 31 mars.

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