A Auschwitz pour la première fois, Merkel envoie un signal face à la montée de l’antisémitisme

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Angela Merkel et le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki (au centre) en visite sur le site du camp d’Auschwitz en Pologne, le 6 décembre.
Angela Merkel et le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki (au centre) en visite sur le site du camp d’Auschwitz en Pologne, le 6 décembre. MARKUS SCHREIBER / AP

Quand il a été annoncé, fin novembre, qu’Angela Merkel allait se rendre à Auschwitz, c’est surtout un détail qui a retenu l’attention des médias : depuis son arrivée au pouvoir, en 2005, jamais la chancelière allemande ne s’était rendue dans ce qui fut le plus grand centre de mise à mort de l’univers concentrationnaire nazi.

Le jour du déplacement, vendredi 6 décembre, a également étonné, la date ne faisant référence à aucun événement particulier lié à l’histoire du camp.

La seule justification officielle de cette visite – la quatrième d’un chancelier allemand après celles d’Helmut Schmidt, en 1977, et d’Helmut Kohl, en 1989 et 1995, est le dixième anniversaire de la fondation Auschwitz-Birkenau, à laquelle Mme Merkel a annoncé l’octroi de 60 millions d’euros pour l’entretien du site, où furent assassinées 1,1 million de personnes, dont un million de juifs, de 1940 à 1945.

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Arrivée en début de matinée, sous un soleil glacial, la chancelière a commencé la visite au camp d’Auschwitz I, dont elle a franchi la grille surmontée du célèbre « Arbeit macht frei » (Le travail rend libre) aux côtés du premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, avant de déposer une gerbe devant le « mur de la mort », où des milliers de déportés ont été fusillés.

« Nommer clairement les criminels »

C’est à Birkenau, trois kilomètres plus loin, qu’Angela Merkel a pris la parole. Là, dans la salle centrale du « Sauna », cette antichambre de la mort où transitaient ceux qui allaient rejoindre les chambres à gaz, elle a commencé par dire à quel point il lui était « difficile en tant que chancelière de se tenir debout » dans un tel lieu, s’adressant aux quelques rescapés présents pour l’écouter.

La voix blanche, elle a ensuite insisté sur le fait qu’il était important de rendre à Auschwitz son « nom complet », celui d’« Auschwitz-Birkenau, camp de concentration et d’extermination national-socialiste », soulignant que cet immense complexe concentrationnaire, aujourd’hui situé en Pologne, se trouvait « dans une région annexée en 1939 par le Reich ». « Il est important de nommer clairement les criminels. Nous, Allemands, le devons aux victimes et à nous-mêmes », a martelé la chancelière.

Après avoir évoqué les Allemands d’hier, Angela Merkel a rapidement enchaîné sur ceux d’aujourd’hui. « Se souvenir des crimes, nommer leurs auteurs et rendre aux victimes un hommage digne, c’est une responsabilité qui ne cesse jamais. Ce n’est pas négociable. Et c’est inséparable de notre pays. Etre conscient de cette responsabilité est une part de notre identité nationale », a-t-elle déclaré. Un écho à un discours de l’ancien président allemand Joachim Gauck, qui avait marqué les mémoires. « Il n’y a pas d’identité allemande sans Auschwitz », avait-il déclaré au Bundestag, le 27 janvier 2015, à l’occasion du 70e anniversaire de la libération d’Auschwitz.

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